« Conjuration des esprits tristes »

Les rentrées se suivent et ne se ressemblent pas. Celle d’août-septembre fut qualifiée de churchillienne par les médias. Il était question de jours sombres, de sang et de larmes, de fin de l’abondance. L’air du temps à changé. Aujourd’hui, en cette fin des vacances de Noël (ou de fin d’année) le devoir d’optimisme est de retour. L’heure est à l’audace et à l’imagination, au printemps. Après les fainéants, les GJ, les non-vaccinés à emmerder, la désignation d’un nouvel ennemi intérieur: l’esprit triste. Alors que souffle un vent contraire (une sorte de vent mauvais?), le temps est venu de combattre la conjuration des esprits tristes et le ballet des ministres à la sortie est tout sourire, presque hilare, à qui se marre le plus. Pendant ce temps-là, le niveau scolaire s’effondre, l’inflation du prix de l’énergie est en train de détruire le tissu des PME, la guerre d’Ukraine fait rage sans la moindre issue apparente, la violence et le chaos se poursuivent en France dans un climat de banalisation, les caisses de l’Etat sont vides et la hausse des taux d’intérêt met en relief le scandale du quoi qu’il en coûte et de l’explosion de la dette publique. Mais la priorité est bien de combattre les esprits tristes, c’est-à-dire les immondes salauds qui essayent de résister à l’entreprise d’abrutissement national et osent penser que la politique devrait être autre chose qu’un Grand-Guignol narcissique, un naufrage dans la manipulation, le cynisme, le mépris et la bêtise.

MT

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Author: Redaction