Au Moyen Âge, Chalon-sur-Saône est une ville importante, capitale du roi mérovingien Gontran au VIe siècle, et cité prospère et dynamique sous Charlemagne au IXe siècle. Si elle concentre son noyau dans les murs du « castrum », agglomération fortifiée de la fin de l’époque romaine en bord de Saône, elle en déborde peu à peu les limites. Sa physionomie et ses caractères n’en restent pas moins mystérieux pour ces périodes. Pourtant, le cumul d’observations archéologiques de tous types, effectuées au fil des ans, permet de soulever des coins du voile, et de distinguer quelques traits saillants.
Conférence en Bourgogne-Franche-Comté
Par Benjamin Saint-Jean Vitus, archéologue Inrap
Lundi 31 mars 2025 à 18h
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- Maison des Syndicats, Chalon-sur-Saône (Bourgogne-Franche-Comté)
Curiosité
La maquette de Josserand à Chalon-sur-Saône
Max Josserand : «Cette maquette, elle vient d’où ? Quand j’étais enseignant, on m’avait donné une classe d’élèves de 4ème technologique alors que d’habitude je n’en avais pas. Les élèves de 4ème technologique étaient considérés comme des élèves qui n’étaient plus bons à rien et dans ce cas là c’est pourquoi ils se retrouvent dans ces classes là. Cela me fait rire d’ailleurs car il n’y a pas longtemps de cela j’ai retrouvé l’un de ces élèves et maintenant il a 80 ouvriers sous ses ordres, alors ce n’était sûrement pas un bon à rien mais bref !
C’est avec ces élèves là que j’ai commencé. D’ailleurs sous les maisons de la maquette, qui sont collées, il y a le nom de la classe et de l’élève qui l’a réalisée. Je suis donc parti avec mes élèves sur le terrain dans la vieille ville (Haute enceinte) et chaque année on en faisait un petit peu avec chaque classe car on ne peut pas rester une année scolaire entière sur un travail comme celui-là. Ce qui fait que cette maquette, c’est 18 ans de travail ! Je me souviens que la 1ère partie de la maquette que l’on a construite correspondait à l’entrée principale de la ville […] D’ailleurs on ne savait pas grand-chose de l’entrée principale et c’est surtout mon ami Bernard Tremeaux (décédé) qui m’a aidé […] Car on se complétait bien tous les deux. Moi j’allais faire parler les pierres dans les caves et Bernard il allait faire parler les archives, vu que c’était l’un des rares qui savait lire le latin médiéval. Il y avait aussi Gérard Montel qui était archéologue de la ville qui nous a apporté son soutien et nous a aidé. Et puis Louis Bonnamour avec qui j’ai fouillé les remparts entre la haute enceinte et la basse enceinte de la ville, le côté où il y avait les foires !».
De Benjamin Saint-Jean Vitus « Tournus, l’Abbaye Saint-Philibert »
À la découverte d’un grand site du Moyen Âge
Disponible auprès de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus (SAAST)