Auteur/autrice : Redaction

30
Oct
2018
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Alianco, la nouvelle arme de Point S pour croître à l’international

Initialement créée avec Mobivia, la structure a été reprise à 100% par Point S Group. En plus des achats, Alianco devient également la pierre angulaire du développement de l’enseigne en dehors de…

30
Oct
2018
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[En images] McLaren présente sa supercar Speedtail, les Etats-Unis n’en veulent pas

Le constructeur automobile britannique McLaren a dévoilé le 26 octobre la Speedtail, sa voiture la plus rapide. Malgré tous ses atouts, elle ne respecte par les normes américaines, et ne pourra être utilisée outre-Atlantique qu’après avoir suivi une procédure spéciale d’importation. Le 26 octobre 2018 a eu lieu un moment […]

30
Oct
2018
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La recette du Made in Italy? L’amour du produit

L’agroalimentaire italien est un secteur florissant. Fortement structuré, le tissu d’entreprises sait se montrer réactif et témoigne d’une vitalité à toute épreuve. Enquête. "A l&rs…

30
Oct
2018
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Serge Papin, Fnac-Darty, Casino, Colombus, Midas, Sport 2000… grands témoins du Congrès de la franchise

Beau plateau pour la cinquième édition du congrès LSA de la franchise et des réseaux qui se tiendra à Paris, le mardi 6 novembre, sur le thème des clés pour mieux manager les réseaux. Lire …

30
Oct
2018
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Mike Halula (Teradata) : « Les retailers US s’améliorent avec l’IA »

Mike Halula est responsable du secteur de la distribution aux Etats-Unis pour Teradata. Il dresse pour LSA un état des lieux de l’utilisation des datas Outre-Atlantique dans le commerce. Interview, à l’occasion du Teradata Analytics Universe.

30
Oct
2018
Posted in Grande Distribution

« Les retailers US s’améliorent avec l’IA » Mike Halula (Teradata)

Mike Halula est responsable du secteur de la distribution aux Etats-Unis pour Teradata. Il dresse pour LSA un état des lieux de l’utilisation des datas Outre-Atlantique dans le commerce. Interview, à l’occasion du Teradata Analytics Universe.

30
Oct
2018
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Volkswagen et Mobileye vont déployer un service de robot-taxi en Israël début 2019

Le constructeur automobile Volkswagen s’est allié à Intel Mobileye afin de déployer progressivement un service de robot-taxi début 2019 qui doit devenir pleinement opérationnel en 2022. Volkswagen, Mobileye et Champion Motors ont annoncé lundi 29 octobre leur intention de lancer un service de robot-taxi avec des véhicules électriques en […]

30
Oct
2018
Posted in Premier Ministre

Réforme de l’État : pour être « plus accessible et plus efficace »

30 octobre 2018

Réforme de l’État : pour être « plus accessible et plus efficace »

Dématérialisation des démarches, recours aux contractuels, plan de transformation des ministères, rénovation du patrimoine immobilier de l’État et bien d’autres sujets étaient au programme du 2e Comité interministériel de la transformation publique (CITP) qui s’est tenu le 29 octobre 2018.

Le 2e Comité interministériel de la transformation publique (CITP) s’est tenu le 29 octobre sous la présidence du Premier ministre, en présence de plusieurs ministres dont Gérald Darmanin, Mounir Mahjoubi et Olivier Dussopt, des directeurs d’administration centrale, et des chefs de projet qui piloteront les plans de transformation dans chaque ministère.
Aujourd’hui, 45% des Français perçoivent une dégradation de la qualité des services publics. Par ailleurs, la succession des réformes de l’Etat depuis 20 ans a parfois conduit les agents publics à perdre de vue le sens de leurs missions. Ce constat souligne le fait qu’il y a aujourd’hui urgence à rendre l’Etat « plus accessible et plus efficace », a déclaré le Premier ministre.
Le 2e CITP marque une nouvelle étape de ce processus, engagé depuis un an avec le lancement d’Action publique 2022 en octobre 2017 et le 1er CITP en février 2018.
Lors du comité, chaque ministère a présenté son plan de transformation. Au total, près de 75% des propositions du rapport CAP22 sont reprises dans ces plans. Le président de la République et le Premier ministre suivront personnellement leur état d’avancement tous les 3 mois. « Notre objectif est de continuer d’afficher un haut niveau d’ambition, d’identifier les objets de transformation, d’être transparent sur la façon dont on fonctionne et d’accompagner la transformation de l’action publique », a rappelé Édouard Philippe.
Des outils tranversaux pour accompagner ces transformations
Une Agence nationale des mobilités et des reconversions sera créée au 2nd semestre 2019 pour faciliter les mobilités au sein de la fonction publique et vers le secteur privé.
Un fonds d’accompagnement RH doté d’au moins 50 millions d’euros par an co-financera les transformations RH des ministères (dispositifs indemnitaires, coaching, bilans de compétences…).
Enfin, une Université de la transformation publique sera lancée le mois prochain pour donner aux chefs de projets la formation et l’accompagnement sur mesure dont ils ont besoin.

La dématérialisation de nouvelles démarches
Le Premier ministre a également annoncé la dématérialisation de nouvelles démarches « pour simplifier la vie quotidienne des Français » : ordonnances médicales (expérimentation en 2019), inscription sur les listes électorales (en 2019), inscription scolaire dans les collèges et lycées (d’ici 2020), création d’entreprise (en 2021), procédure judiciaire… L’objectif est d’atteindre 100% des démarches en ligne en 2022.
Enfin, un important volet des annonces concerne le patrimoine immobilier de l’Etat. 1 milliard d’euros sur 5 ans sera notamment consacré à la rénovation des cités administratives vieillissantes.

Des transformations qui s’ajoutent à celles déjà engagées depuis 1 an

  • Chantiers de restructuration importants dans plusieurs ministères ;
  • « Droit à l’erreur » (loi Essoc), pour restaurer la confiance des usagers dans leurs services publics ;
  • Création du Fonds pour la transformation de l’action publique, doté de 700 M€ sur 5 ans, pour investir dans des projets publics innovants (17 projets déjà sélectionnés) ;
  • Dématérialisations de plusieurs démarches : demandes de CMU, marchés publics.

Le recours aux contractuels dans la fonction publique :
Le Gouvernement souhaite développer le recours aux contractuels pour « donner plus de choix aux employeurs publics comme aux individus », a déclaré le secrétaire d’État Olivier Dussopt.
Les modalités de cette évolution fait partie des sujets concertés avec les organisations syndicales depuis février, dans le cadre de la préparation de la réforme de la fonction publique qui sera présentée au premier semestre 2019.
Il n’y aura pas de remise en cause du statut : « nous voulons le moderniser, l’assouplir (…) il ne s’agit pas d’opposer un modèle à l’autre ».
Le 12 décembre prochain, le président de la République et le Premier ministre réuniront les 1 800 managers publics de l’administration centrale et déconcentrée pour « partager avec eux les objectifs, les moyens, le calendrier, et les modalités de la transformation de l’action publique. »

30
Oct
2018
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Réforme de l’État : pour être « plus accessible et plus efficace »

30 octobre 2018

Réforme de l’État : pour être « plus accessible et plus efficace »

Dématérialisation des démarches, recours aux contractuels, plan de transformation des ministères, rénovation du patrimoine immobilier de l’État et bien d’autres sujets étaient au programme du 2e Comité interministériel de la transformation publique (CITP) qui s’est tenu le 29 octobre 2018.

Le 2e Comité interministériel de la transformation publique (CITP) s’est tenu le 29 octobre sous la présidence du Premier ministre, en présence de plusieurs ministres dont Gérald Darmanin, Mounir Mahjoubi et Olivier Dussopt, des directeurs d’administration centrale, et des chefs de projet qui piloteront les plans de transformation dans chaque ministère.
Aujourd’hui, 45% des Français perçoivent une dégradation de la qualité des services publics. Par ailleurs, la succession des réformes de l’Etat depuis 20 ans a parfois conduit les agents publics à perdre de vue le sens de leurs missions. Ce constat souligne le fait qu’il y a aujourd’hui urgence à rendre l’Etat « plus accessible et plus efficace », a déclaré le Premier ministre.
Le 2e CITP marque une nouvelle étape de ce processus, engagé depuis un an avec le lancement d’Action publique 2022 en octobre 2017 et le 1er CITP en février 2018.
Lors du comité, chaque ministère a présenté son plan de transformation. Au total, près de 75% des propositions du rapport CAP22 sont reprises dans ces plans. Le président de la République et le Premier ministre suivront personnellement leur état d’avancement tous les 3 mois. « Notre objectif est de continuer d’afficher un haut niveau d’ambition, d’identifier les objets de transformation, d’être transparent sur la façon dont on fonctionne et d’accompagner la transformation de l’action publique », a rappelé Édouard Philippe.
Des outils tranversaux pour accompagner ces transformations
Une Agence nationale des mobilités et des reconversions sera créée au 2nd semestre 2019 pour faciliter les mobilités au sein de la fonction publique et vers le secteur privé.
Un fonds d’accompagnement RH doté d’au moins 50 millions d’euros par an co-financera les transformations RH des ministères (dispositifs indemnitaires, coaching, bilans de compétences…).
Enfin, une Université de la transformation publique sera lancée le mois prochain pour donner aux chefs de projets la formation et l’accompagnement sur mesure dont ils ont besoin.

La dématérialisation de nouvelles démarches
Le Premier ministre a également annoncé la dématérialisation de nouvelles démarches « pour simplifier la vie quotidienne des Français » : ordonnances médicales (expérimentation en 2019), inscription sur les listes électorales (en 2019), inscription scolaire dans les collèges et lycées (d’ici 2020), création d’entreprise (en 2021), procédure judiciaire… L’objectif est d’atteindre 100% des démarches en ligne en 2022.
Enfin, un important volet des annonces concerne le patrimoine immobilier de l’Etat. 1 milliard d’euros sur 5 ans sera notamment consacré à la rénovation des cités administratives vieillissantes.

Des transformations qui s’ajoutent à celles déjà engagées depuis 1 an

  • Chantiers de restructuration importants dans plusieurs ministères ;
  • « Droit à l’erreur » (loi Essoc), pour restaurer la confiance des usagers dans leurs services publics ;
  • Création du Fonds pour la transformation de l’action publique, doté de 700 M€ sur 5 ans, pour investir dans des projets publics innovants (17 projets déjà sélectionnés) ;
  • Dématérialisations de plusieurs démarches : demandes de CMU, marchés publics.

Le recours aux contractuels dans la fonction publique :
Le Gouvernement souhaite développer le recours aux contractuels pour « donner plus de choix aux employeurs publics comme aux individus », a déclaré le secrétaire d’État Olivier Dussopt.
Les modalités de cette évolution fait partie des sujets concertés avec les organisations syndicales depuis février, dans le cadre de la préparation de la réforme de la fonction publique qui sera présentée au premier semestre 2019.
Il n’y aura pas de remise en cause du statut : « nous voulons le moderniser, l’assouplir (…) il ne s’agit pas d’opposer un modèle à l’autre ».
Le 12 décembre prochain, le président de la République et le Premier ministre réuniront les 1 800 managers publics de l’administration centrale et déconcentrée pour « partager avec eux les objectifs, les moyens, le calendrier, et les modalités de la transformation de l’action publique. »

30
Oct
2018
Posted in Grande Distribution

Quatre centres commerciaux en projet chez Apsys [Mapic 2018]

La foncière qui se donne pour slogan de "rendre la ville et la vie plus belles" illustrera ce dessein au Mapic, salon professionnel de l’immobilier commercial, en présentant ses projets Eden à Servon (77), Steel &…

30
Oct
2018
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Quatre centres commerciaux en projet chez Apsys, pour les années 2020 [Mapic 2018]

La foncière qui se donne pour slogan de "rendre la ville et la vie plus belles" illustrera ce dessein au Mapic, salon professionnel de l’immobilier commercial, en présentant ses projets Eden à Servon (77), Steel &…

30
Oct
2018
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[Dieselgate] Rupert Stadler, l’ancien patron d’Audi congédié, est libéré

Le 30 octobre, un tribunal de Munich a annoncé la libération de Rupert Stadler, l’ancien président du directoire d’Audi soupçonné d’implication dans le « dieselgate ». Début octobre, le groupe automobile Volkswagen congédiait définitivement l’ancien patron. Rupert Stadler, ancien président du directoire […]

30
Oct
2018
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Feelunique enrichit la marketplace de La Redoute avec 4000 produits de beauté

La Redoute et le spécialiste de la beauté Feelunique ont noué un partenariat afin d’enrichir l’offre hygiène-beauté de laredoute.fr. Via la marketplace du spécialiste de la mode en ligne, le pure …

30
Oct
2018
Posted in Relais de Brèves

En novembre, c’est le mois de l’économie sociale et solidaire

Services à la personne, culture, sport, insertion, développement durable, entrepreneuriat… l’économie sociale et solidaire (ESS) représente plus de 10 % de l’emploi en France. Découvrez le programme de la 11e édition du mois de l’ESS.

30
Oct
2018
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Le Français Delair rachète l’Américain Airware pour devenir un champion mondial du drone industriel

Fort de sa récente levée de fonds, l’entreprise toulousaine Delair rachète l’Américain Airware. Elle compte ce faisant devenir un champion mondial du drone, en étendant ses activités à l’international ainsi que sur de nouveaux marchés comme celui de la construction. Elle récupère également l’autre pionnier […]

30
Oct
2018
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La Normandie investit dans un projet hydrolien au Raz Blanchard

Naval Group a jeté l’éponge. Qu‘à cela ne tienne. L’écossais Simec Atlantis et la région Normandie créent la co-entreprise Normandie Hydrolienne pour exploiter le potentiel de 2GW d’&eac…

30
Oct
2018
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Dans le Tarn, une unité de méthanisation "à la ferme" raccordée au réseau de distribution

Le projet Biométharn, réalisé à Aiguefonde (Tarn), est la première unité de méthanisation « à la ferme » d’Occitanie raccordée au réseau de distribution de GRDF. Un investissement de 3 millions d’euros, qui devrait être suivi de nombreux autres. L’usine Biométharn, montée par Pierre et […]

30
Oct
2018
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Decathlon déploie le service « essayer et payer après » dans ses magasins

Après la phase de test, l’enseigne spécialiste des articles de sport déploie plus massivement le service de test gratuit des produits signés Decathlon. Les clients ne seront débités que s’ils d&ea…

30
Oct
2018
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Decathlon déploie le service « essayer et payer après » depuis le magasin

Après la phase de test, l’enseigne spécialiste des articles de sport déploie plus massivement le service de test gratuit des produits signés Decathlon. Les clients ne seront débités que s’ils d&ea…

30
Oct
2018
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Epicerie en ligne : l’indien BigBasket sur le point de lever 400 millions de dollars

Ce tour de table pourrait porter la valorisationde de la start-up à un montant compris entre 1,5 et 2 milliards de dollars. Lire l’article

30
Oct
2018
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Les trésoriers d’entreprise se préparent à une nouvelle ère financière

Remontée des taux d’intérêt, fin du programme de rachat de dette par la Banque centrale européenne… L’année 2019 s’annonce riche en rebondissements pour les trésoriers d’entreprise…

30
Oct
2018
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Nicolas Dupont-Aignan invité de RFI/France 24

Mardi, octobre 30, 2018 – 19:15

30
Oct
2018
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Nicolas Dupont-Aignan invité de RFI/France 24

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30
Oct
2018
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Dans les batteries, BASF et Nornickel font bon ménage

L’eldorado que représente l’essor des batteries électriques aiguise les appétits. Le chimiste allemand BASF a annoncé la construction prochaine, à Harjavalta, en Finlande, d’une usine de production d…

30
Oct
2018
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La Retailtech française a levé 58 millions d’euros au 3ème trimestre 2018 [Tableau interactif]

Dolead, Lemon Way et Izicap figurent en tête du classement des tours de table de la retailtech française au troisième trimestre 2018. Tour d’horizon des levées de fonds repérées par Spring Invest, fonds d’investissement spécialiste de l’accélération des start-up de la retailtech.

30
Oct
2018
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Le sort d’Ascoval devra se jouer sans Vallourec

Alors que le gouvernement doit réunir le 31 octobre toutes les parties prenantes pour échanger sur le sort d’Ascoval, il a demandé au potentiel repreneur Altifort de présenter une offre sans Vallourec, principal client et actionnaire de l’aciérie en redressement judiciaire. Le feuilleton se poursuit pour l’aciérie d’Ascoval à […]

30
Oct
2018
Posted in Industrie

[L’industrie c’est fou] Icône de la robotique, le serpent continue d’inspirer les chercheurs

Début octobre, les acteurs de la robotique était réunis à Madrid (Espagne) à l’occasion de l’International Conference on Intelligent Robots and Systems. Des chercheurs japonais ont notamment présenté un serpent-robot, thème récurrent dans le secteur. Le biomimétisme est un genre très foisonnant dans la […]

30
Oct
2018
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A 0,4%, la croissance française décevante au 3e trimestre

La croissance de l’économie française a accéléré moins que prévu au troisième trimestre malgré un rebond de la consommation des ménages et un investissement toujours dynamique des entreprises, selon la première estimation publiée mardi 30 octobre par l’Insee. En Europe comme en France, la croissance est à […]

30
Oct
2018
Posted in Industrie

À Turku, le premier paquebot au GNL

Sur le chantier naval finlandais de Meyer Turku, le « Costa Smeralda » de Costa, propulsé au GNL, prend forme. Les premiers essais en mer démarreront au printemps. Reportage. Sous d’épais nuages et l…

30
Oct
2018
Posted in Industrie

À Turku, le premier paquebot au GNL

Sur le chantier naval finlandais de Meyer Turku, le « Costa Smeralda » de Costa, propulsé au GNL, prend forme. Les premiers essais en mer démarreront au printemps. Reportage. Sous d’épais nuages et l…

30
Oct
2018
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Employeurs : l’agenda de novembre de vos obligations sociales

L’employeur doit effectuer certaines déclarations sociales à différentes échéances (mensuelle, trimestrielle, annuelle ou ponctuelle). […]

29
Oct
2018
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Déclaration du Premier ministre lors de la rencontre avec les élus d’Alsace

Déclaration de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre

Rencontre avec les élus d’Alsace

Lundi 29 octobre 2018

Hôtel de Matignon

Seul le prononcé fait foi

Bonjour,

J’ai souhaité réunir aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon les élus alsaciens et singulièrement les deux présidents des Conseils départementaux et le président du Conseil régional de la région Grand-Est.

Cette réunion que nous venons d’organiser s’inscrit dans la continuité des engagements qui ont été pris par le Président de la République lors de l’installation de la Conférence nationale des territoires. Le cap que nous nous étions fixé en matière institutionnelle au début du mandat présidentiel, était de prendre acte des profonds changements qui étaient intervenus dans l’organisation territoriale de la France au cours du quinquennat précédent : création de grandes régions, transformation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale. Ces transformations ont bouleversé le paysage local et ont imposé aux élus locaux, qu’ils soient intercommunaux ou régionaux, de s’adapter, de mettre en place de nouvelles politiques publiques, de consacrer beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et souvent beaucoup de talent à ce nouveau cap.

Le Président de la République a indiqué très clairement qu’il ne s’agissait pas, après ce big bang intervenu au cours du mandat précédent, de créer un nouveau désordre, un nouveau big bang ou de détricoter ce qu’il avait été auparavant. Mais il a indiqué qu’il souhaitait, dès lors que les élus locaux y étaient prêts, dès lors qu’ils étaient volontaires, que puisse être possible de modifier les organisations locales pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Autrement dit, nous passions d’une logique du big bang permanent à une logique du «cousu main» lorsque c’était possible et lorsque c’était nécessaire.

Accompagner les initiatives locales, ça a été, s’agissant de la région Grand-Est et de l’Alsace, entendre et comprendre ce désir d’Alsace exprimé par les Alsaciens et par les élus.

Nous avons d’abord souhaité, une fois que ces revendications, ces demandes ont été formulées, créer les conditions d’un dialogue aussi apaisé que possible.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la fin janvier 2018 au préfet de la région Grand-Est, Jean-Luc MARX, de mener un exercice de concertation sur cette question institutionnelle de l’Alsace et de me faire part de ses propositions.

Le préfet, après avoir consulté en Alsace et dans l’ensemble de la région Grand-Est, a retenu un certain nombre de solutions et notamment une solution de rapprochement consistant à marier les deux départements dans un nouvel ensemble, lequel se verrait confier dans le cadre du pouvoir de différenciation, prévu par la réforme constitutionnelle, des compétences essentielles au vu de son caractère transfrontalier très marqué.

Sur la base de ce rapport rendu public parce que nous avons souhaité qu’il soit versé au débat public, j’ai demandé à Jacqueline GOURAULT de recevoir l’ensemble des élus et de faire des propositions avec les élus, de lancer les discussions pour aboutir à la meilleure solution envisageable. C’est ce qu’elle a fait en se rendant à plusieurs reprises en Alsace, en consultant l’ensemble des acteurs institutionnels, les élus locaux bien entendu, les parlementaires, les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale, les associations de maires et les forces économiques du territoire. Et je voudrais, puisqu’elle est ici à mes côtés, lui rendre hommage pour la qualité de l’écoute, la qualité du travail réalisé, la qualité de la confiance qu’elle a su, je crois, faire naître avec l’ensemble des parties prenantes en Alsace et dans le Grand-Est en général.

Elle a travaillé en liens étroits avec les autres ministres concernés – le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, la ministre des Transports, Elisabeth BORNE – pour tester toutes les hypothèses de différenciation avant la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Le dialogue approfondi qu’elle a mené, nous a permis d’aboutir à une déclaration commune que nous venons de signer avec Jean ROTTNER, Brigitte KLINKERT et Frédéric BIERRY.

Cette déclaration commune, c’est, je l’ai dit, du « cousu main ». C’est la volonté de faire de la collectivité d’Alsace une collectivité en avance par rapport à ce que pourra être le schéma institutionnel demain, c’est-à-dire de partir de la base des compétences départementales des deux départements alsaciens pour créer une collectivité dotée de compétences particulières et supplémentaires.

Le travail que nous avons lancé s’inscrit dans quatre grandes têtes de chapitres : d’abord la dimension transfrontalière du projet de nouvelle collectivité, qui vise à construire un cadre de coopération plus efficace et plus propice dans l’esprit, qui a d’ailleurs été défendu par le député WASERMAN dans son rapport de mai 2018, sur la renégociation du traité de l’Elysée. L’idée, c’est de prendre en compte la spécificité à la fois géographique et historique de ce territoire alsacien et de confier une responsabilité à cette collectivité en matière de dialogue et en matière d’organisation transfrontalière.

Le renforcement du bilinguisme, qui n’est pas une spécificité des deux départements alsaciens mais qui est une très forte particularité. Nous voulons faire en sorte que l’Etat confie un certain nombre de compétences à la collectivité ainsi créée pour qu’elle puisse participer au développement du bilinguisme et du multilinguisme puisque l’ensemble de ces objectifs figurent au programme des deux présidents.

Dans le cadre de la loi NOTRe, la nouvelle collectivité pourra développer un soutien aux activités du territoire et participer aux actions menées par l’Agence de développement d’Alsace. La collectivité d’Alsace leur donnera la politique du tourisme sur son territoire, en lien avec les autres collectivités territoriales.

Et puis enfin, dans le cadre des mobilités qui sont là aussi un enjeu considérable et un atout considérable pour l’Alsace, le Gouvernement a accepté de faire un pas en avant significatif en transférant son réseau de routes nationales, et notamment l’autoroute A35, à la nouvelle collectivité.

Autant de champs dans lesquels nous avons cherché à faire du « cousu main » pour l’Alsace, comme nous voulons le faire pour l’ensemble des territoires dans la logique de différenciation. Le premier socle de compétences pourra être complété par le législateur grâce au principe de différenciation inscrit dans le projet de révision constitutionnelle. Vous comprenez bien que l’objectif, c’est de faire d’ores et déjà, avant la révision constitutionnelle de la collectivité d’Alsace, une collectivité dotée de pouvoirs supplémentaires et particuliers. Bien entendu, une fois le projet de révision constitutionnelle adapté, il sera possible pour l’Alsace comme d’ailleurs pour tous les autres territoires, de pousser cette logique de différenciation si elle le souhaite et dans le respect là encore de la règle constitutionnelle et de la loi.

Cette déclaration commune que nous avons signée, qui est un document d’une dizaine de pages, est à la fois l’aboutissement d’un processus de discussion, de négociation à certains égards, mais est aussi un commencement en ce qu’elle marque le début de la construction du nouveau modèle.

Juridiquement, elle se traduira par la création de la collectivité européenne d’Alsace par décret en Conseil d’Etat si les assemblées délibérantes des deux Conseils départementaux en décident ainsi. Bien entendu, il leur appartient d’abord de se prononcer.

De façon concomitante et à l’horizon du 1er janvier 2021, il appartiendra au législateur d’adopter un texte permettant de doter cette nouvelle collectivité des compétences particulières et supplémentaires dont nous voulons la doter. L’objectif, c’est donc de tenir les engagements que nous avons pris ensemble, de faire en sorte que tout cela devienne une réalité au 1er janvier 2021.

Je voudrais terminer en disant que le cadre que nous avions fixé au début de nos discussions, est un cadre qui a été respecté ; la pérennité, l’intégrité de la région Grand-Est, la prise en compte des spécificités du territoire et de la collectivité d’Alsace, le souci d’un travail collectif en bonne intelligence, en discutant avec les élus, en procédant de manière itérative, en organisant et en construisant la confiance.

Je dois dire qu’aujourd’hui, au moment où nous avons signé cette déclaration commune, je suis d’abord très reconnaissant aux trois présidents qui ont mené les débats avec nous, très reconnaissant à madame Jacqueline GOURAULT de la qualité du travail effectué et très confiant sur la capacité que nous aurons progressivement à respecter les principes et à faire en sorte que nous puissions in concreto donner la souplesse nécessaire aux territoires qui la demandent, pour pouvoir avancer. Je me méfie des grands discours en la matière mais je crois beaucoup aux réalisations et aux engagements pris par chacun. Nous avons là l’opportunité de prendre en compte des spécificités locales tout en respectant les principes importants que nous nous sommes fixés.

Je vous remercie.
Déclaration de M. Édouard PHILIPPE Premier ministre – Rencontre avec les élus d’Alsace – 29.10.2018

29
Oct
2018
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Déclaration du Premier ministre lors de la rencontre avec les élus d’Alsace

Déclaration de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre

Rencontre avec les élus d’Alsace

Lundi 29 octobre 2018

Hôtel de Matignon

Seul le prononcé fait foi

Bonjour,

J’ai souhaité réunir aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon les élus alsaciens et singulièrement les deux présidents des Conseils départementaux et le président du Conseil régional de la région Grand-Est.

Cette réunion que nous venons d’organiser s’inscrit dans la continuité des engagements qui ont été pris par le Président de la République lors de l’installation de la Conférence nationale des territoires. Le cap que nous nous étions fixé en matière institutionnelle au début du mandat présidentiel, était de prendre acte des profonds changements qui étaient intervenus dans l’organisation territoriale de la France au cours du quinquennat précédent : création de grandes régions, transformation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale. Ces transformations ont bouleversé le paysage local et ont imposé aux élus locaux, qu’ils soient intercommunaux ou régionaux, de s’adapter, de mettre en place de nouvelles politiques publiques, de consacrer beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et souvent beaucoup de talent à ce nouveau cap.

Le Président de la République a indiqué très clairement qu’il ne s’agissait pas, après ce big bang intervenu au cours du mandat précédent, de créer un nouveau désordre, un nouveau big bang ou de détricoter ce qu’il avait été auparavant. Mais il a indiqué qu’il souhaitait, dès lors que les élus locaux y étaient prêts, dès lors qu’ils étaient volontaires, que puisse être possible de modifier les organisations locales pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Autrement dit, nous passions d’une logique du big bang permanent à une logique du «cousu main» lorsque c’était possible et lorsque c’était nécessaire.

Accompagner les initiatives locales, ça a été, s’agissant de la région Grand-Est et de l’Alsace, entendre et comprendre ce désir d’Alsace exprimé par les Alsaciens et par les élus.

Nous avons d’abord souhaité, une fois que ces revendications, ces demandes ont été formulées, créer les conditions d’un dialogue aussi apaisé que possible.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la fin janvier 2018 au préfet de la région Grand-Est, Jean-Luc MARX, de mener un exercice de concertation sur cette question institutionnelle de l’Alsace et de me faire part de ses propositions.

Le préfet, après avoir consulté en Alsace et dans l’ensemble de la région Grand-Est, a retenu un certain nombre de solutions et notamment une solution de rapprochement consistant à marier les deux départements dans un nouvel ensemble, lequel se verrait confier dans le cadre du pouvoir de différenciation, prévu par la réforme constitutionnelle, des compétences essentielles au vu de son caractère transfrontalier très marqué.

Sur la base de ce rapport rendu public parce que nous avons souhaité qu’il soit versé au débat public, j’ai demandé à Jacqueline GOURAULT de recevoir l’ensemble des élus et de faire des propositions avec les élus, de lancer les discussions pour aboutir à la meilleure solution envisageable. C’est ce qu’elle a fait en se rendant à plusieurs reprises en Alsace, en consultant l’ensemble des acteurs institutionnels, les élus locaux bien entendu, les parlementaires, les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale, les associations de maires et les forces économiques du territoire. Et je voudrais, puisqu’elle est ici à mes côtés, lui rendre hommage pour la qualité de l’écoute, la qualité du travail réalisé, la qualité de la confiance qu’elle a su, je crois, faire naître avec l’ensemble des parties prenantes en Alsace et dans le Grand-Est en général.

Elle a travaillé en liens étroits avec les autres ministres concernés – le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, la ministre des Transports, Elisabeth BORNE – pour tester toutes les hypothèses de différenciation avant la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Le dialogue approfondi qu’elle a mené, nous a permis d’aboutir à une déclaration commune que nous venons de signer avec Jean ROTTNER, Brigitte KLINKERT et Frédéric BIERRY.

Cette déclaration commune, c’est, je l’ai dit, du « cousu main ». C’est la volonté de faire de la collectivité d’Alsace une collectivité en avance par rapport à ce que pourra être le schéma institutionnel demain, c’est-à-dire de partir de la base des compétences départementales des deux départements alsaciens pour créer une collectivité dotée de compétences particulières et supplémentaires.

Le travail que nous avons lancé s’inscrit dans quatre grandes têtes de chapitres : d’abord la dimension transfrontalière du projet de nouvelle collectivité, qui vise à construire un cadre de coopération plus efficace et plus propice dans l’esprit, qui a d’ailleurs été défendu par le député WASERMAN dans son rapport de mai 2018, sur la renégociation du traité de l’Elysée. L’idée, c’est de prendre en compte la spécificité à la fois géographique et historique de ce territoire alsacien et de confier une responsabilité à cette collectivité en matière de dialogue et en matière d’organisation transfrontalière.

Le renforcement du bilinguisme, qui n’est pas une spécificité des deux départements alsaciens mais qui est une très forte particularité. Nous voulons faire en sorte que l’Etat confie un certain nombre de compétences à la collectivité ainsi créée pour qu’elle puisse participer au développement du bilinguisme et du multilinguisme puisque l’ensemble de ces objectifs figurent au programme des deux présidents.

Dans le cadre de la loi NOTRe, la nouvelle collectivité pourra développer un soutien aux activités du territoire et participer aux actions menées par l’Agence de développement d’Alsace. La collectivité d’Alsace leur donnera la politique du tourisme sur son territoire, en lien avec les autres collectivités territoriales.

Et puis enfin, dans le cadre des mobilités qui sont là aussi un enjeu considérable et un atout considérable pour l’Alsace, le Gouvernement a accepté de faire un pas en avant significatif en transférant son réseau de routes nationales, et notamment l’autoroute A35, à la nouvelle collectivité.

Autant de champs dans lesquels nous avons cherché à faire du « cousu main » pour l’Alsace, comme nous voulons le faire pour l’ensemble des territoires dans la logique de différenciation. Le premier socle de compétences pourra être complété par le législateur grâce au principe de différenciation inscrit dans le projet de révision constitutionnelle. Vous comprenez bien que l’objectif, c’est de faire d’ores et déjà, avant la révision constitutionnelle de la collectivité d’Alsace, une collectivité dotée de pouvoirs supplémentaires et particuliers. Bien entendu, une fois le projet de révision constitutionnelle adapté, il sera possible pour l’Alsace comme d’ailleurs pour tous les autres territoires, de pousser cette logique de différenciation si elle le souhaite et dans le respect là encore de la règle constitutionnelle et de la loi.

Cette déclaration commune que nous avons signée, qui est un document d’une dizaine de pages, est à la fois l’aboutissement d’un processus de discussion, de négociation à certains égards, mais est aussi un commencement en ce qu’elle marque le début de la construction du nouveau modèle.

Juridiquement, elle se traduira par la création de la collectivité européenne d’Alsace par décret en Conseil d’Etat si les assemblées délibérantes des deux Conseils départementaux en décident ainsi. Bien entendu, il leur appartient d’abord de se prononcer.

De façon concomitante et à l’horizon du 1er janvier 2021, il appartiendra au législateur d’adopter un texte permettant de doter cette nouvelle collectivité des compétences particulières et supplémentaires dont nous voulons la doter. L’objectif, c’est donc de tenir les engagements que nous avons pris ensemble, de faire en sorte que tout cela devienne une réalité au 1er janvier 2021.

Je voudrais terminer en disant que le cadre que nous avions fixé au début de nos discussions, est un cadre qui a été respecté ; la pérennité, l’intégrité de la région Grand-Est, la prise en compte des spécificités du territoire et de la collectivité d’Alsace, le souci d’un travail collectif en bonne intelligence, en discutant avec les élus, en procédant de manière itérative, en organisant et en construisant la confiance.

Je dois dire qu’aujourd’hui, au moment où nous avons signé cette déclaration commune, je suis d’abord très reconnaissant aux trois présidents qui ont mené les débats avec nous, très reconnaissant à madame Jacqueline GOURAULT de la qualité du travail effectué et très confiant sur la capacité que nous aurons progressivement à respecter les principes et à faire en sorte que nous puissions in concreto donner la souplesse nécessaire aux territoires qui la demandent, pour pouvoir avancer. Je me méfie des grands discours en la matière mais je crois beaucoup aux réalisations et aux engagements pris par chacun. Nous avons là l’opportunité de prendre en compte des spécificités locales tout en respectant les principes importants que nous nous sommes fixés.

Je vous remercie.
Déclaration de M. Édouard PHILIPPE Premier ministre – Rencontre avec les élus d’Alsace – 29.10.2018

29
Oct
2018
Posted in Premier Ministre

Déclaration du Premier ministre lors de la rencontre avec les élus d’Alsace

Déclaration de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre

Rencontre avec les élus d’Alsace

Lundi 29 octobre 2018

Hôtel de Matignon

Seul le prononcé fait foi

Bonjour,

J’ai souhaité réunir aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon les élus alsaciens et singulièrement les deux présidents des Conseils départementaux et le président du Conseil régional de la région Grand-Est.

Cette réunion que nous venons d’organiser s’inscrit dans la continuité des engagements qui ont été pris par le Président de la République lors de l’installation de la Conférence nationale des territoires. Le cap que nous nous étions fixé en matière institutionnelle au début du mandat présidentiel, était de prendre acte des profonds changements qui étaient intervenus dans l’organisation territoriale de la France au cours du quinquennat précédent : création de grandes régions, transformation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale. Ces transformations ont bouleversé le paysage local et ont imposé aux élus locaux, qu’ils soient intercommunaux ou régionaux, de s’adapter, de mettre en place de nouvelles politiques publiques, de consacrer beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et souvent beaucoup de talent à ce nouveau cap.

Le Président de la République a indiqué très clairement qu’il ne s’agissait pas, après ce big bang intervenu au cours du mandat précédent, de créer un nouveau désordre, un nouveau big bang ou de détricoter ce qu’il avait été auparavant. Mais il a indiqué qu’il souhaitait, dès lors que les élus locaux y étaient prêts, dès lors qu’ils étaient volontaires, que puisse être possible de modifier les organisations locales pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Autrement dit, nous passions d’une logique du big bang permanent à une logique du «cousu main» lorsque c’était possible et lorsque c’était nécessaire.

Accompagner les initiatives locales, ça a été, s’agissant de la région Grand-Est et de l’Alsace, entendre et comprendre ce désir d’Alsace exprimé par les Alsaciens et par les élus.

Nous avons d’abord souhaité, une fois que ces revendications, ces demandes ont été formulées, créer les conditions d’un dialogue aussi apaisé que possible.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la fin janvier 2018 au préfet de la région Grand-Est, Jean-Luc MARX, de mener un exercice de concertation sur cette question institutionnelle de l’Alsace et de me faire part de ses propositions.

Le préfet, après avoir consulté en Alsace et dans l’ensemble de la région Grand-Est, a retenu un certain nombre de solutions et notamment une solution de rapprochement consistant à marier les deux départements dans un nouvel ensemble, lequel se verrait confier dans le cadre du pouvoir de différenciation, prévu par la réforme constitutionnelle, des compétences essentielles au vu de son caractère transfrontalier très marqué.

Sur la base de ce rapport rendu public parce que nous avons souhaité qu’il soit versé au débat public, j’ai demandé à Jacqueline GOURAULT de recevoir l’ensemble des élus et de faire des propositions avec les élus, de lancer les discussions pour aboutir à la meilleure solution envisageable. C’est ce qu’elle a fait en se rendant à plusieurs reprises en Alsace, en consultant l’ensemble des acteurs institutionnels, les élus locaux bien entendu, les parlementaires, les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale, les associations de maires et les forces économiques du territoire. Et je voudrais, puisqu’elle est ici à mes côtés, lui rendre hommage pour la qualité de l’écoute, la qualité du travail réalisé, la qualité de la confiance qu’elle a su, je crois, faire naître avec l’ensemble des parties prenantes en Alsace et dans le Grand-Est en général.

Elle a travaillé en liens étroits avec les autres ministres concernés – le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, la ministre des Transports, Elisabeth BORNE – pour tester toutes les hypothèses de différenciation avant la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Le dialogue approfondi qu’elle a mené, nous a permis d’aboutir à une déclaration commune que nous venons de signer avec Jean ROTTNER, Brigitte KLINKERT et Frédéric BIERRY.

Cette déclaration commune, c’est, je l’ai dit, du « cousu main ». C’est la volonté de faire de la collectivité d’Alsace une collectivité en avance par rapport à ce que pourra être le schéma institutionnel demain, c’est-à-dire de partir de la base des compétences départementales des deux départements alsaciens pour créer une collectivité dotée de compétences particulières et supplémentaires.

Le travail que nous avons lancé s’inscrit dans quatre grandes têtes de chapitres : d’abord la dimension transfrontalière du projet de nouvelle collectivité, qui vise à construire un cadre de coopération plus efficace et plus propice dans l’esprit, qui a d’ailleurs été défendu par le député WASERMAN dans son rapport de mai 2018, sur la renégociation du traité de l’Elysée. L’idée, c’est de prendre en compte la spécificité à la fois géographique et historique de ce territoire alsacien et de confier une responsabilité à cette collectivité en matière de dialogue et en matière d’organisation transfrontalière.

Le renforcement du bilinguisme, qui n’est pas une spécificité des deux départements alsaciens mais qui est une très forte particularité. Nous voulons faire en sorte que l’Etat confie un certain nombre de compétences à la collectivité ainsi créée pour qu’elle puisse participer au développement du bilinguisme et du multilinguisme puisque l’ensemble de ces objectifs figurent au programme des deux présidents.

Dans le cadre de la loi NOTRe, la nouvelle collectivité pourra développer un soutien aux activités du territoire et participer aux actions menées par l’Agence de développement d’Alsace. La collectivité d’Alsace leur donnera la politique du tourisme sur son territoire, en lien avec les autres collectivités territoriales.

Et puis enfin, dans le cadre des mobilités qui sont là aussi un enjeu considérable et un atout considérable pour l’Alsace, le Gouvernement a accepté de faire un pas en avant significatif en transférant son réseau de routes nationales, et notamment l’autoroute A35, à la nouvelle collectivité.

Autant de champs dans lesquels nous avons cherché à faire du « cousu main » pour l’Alsace, comme nous voulons le faire pour l’ensemble des territoires dans la logique de différenciation. Le premier socle de compétences pourra être complété par le législateur grâce au principe de différenciation inscrit dans le projet de révision constitutionnelle. Vous comprenez bien que l’objectif, c’est de faire d’ores et déjà, avant la révision constitutionnelle de la collectivité d’Alsace, une collectivité dotée de pouvoirs supplémentaires et particuliers. Bien entendu, une fois le projet de révision constitutionnelle adapté, il sera possible pour l’Alsace comme d’ailleurs pour tous les autres territoires, de pousser cette logique de différenciation si elle le souhaite et dans le respect là encore de la règle constitutionnelle et de la loi.

Cette déclaration commune que nous avons signée, qui est un document d’une dizaine de pages, est à la fois l’aboutissement d’un processus de discussion, de négociation à certains égards, mais est aussi un commencement en ce qu’elle marque le début de la construction du nouveau modèle.

Juridiquement, elle se traduira par la création de la collectivité européenne d’Alsace par décret en Conseil d’Etat si les assemblées délibérantes des deux Conseils départementaux en décident ainsi. Bien entendu, il leur appartient d’abord de se prononcer.

De façon concomitante et à l’horizon du 1er janvier 2021, il appartiendra au législateur d’adopter un texte permettant de doter cette nouvelle collectivité des compétences particulières et supplémentaires dont nous voulons la doter. L’objectif, c’est donc de tenir les engagements que nous avons pris ensemble, de faire en sorte que tout cela devienne une réalité au 1er janvier 2021.

Je voudrais terminer en disant que le cadre que nous avions fixé au début de nos discussions, est un cadre qui a été respecté ; la pérennité, l’intégrité de la région Grand-Est, la prise en compte des spécificités du territoire et de la collectivité d’Alsace, le souci d’un travail collectif en bonne intelligence, en discutant avec les élus, en procédant de manière itérative, en organisant et en construisant la confiance.

Je dois dire qu’aujourd’hui, au moment où nous avons signé cette déclaration commune, je suis d’abord très reconnaissant aux trois présidents qui ont mené les débats avec nous, très reconnaissant à madame Jacqueline GOURAULT de la qualité du travail effectué et très confiant sur la capacité que nous aurons progressivement à respecter les principes et à faire en sorte que nous puissions in concreto donner la souplesse nécessaire aux territoires qui la demandent, pour pouvoir avancer. Je me méfie des grands discours en la matière mais je crois beaucoup aux réalisations et aux engagements pris par chacun. Nous avons là l’opportunité de prendre en compte des spécificités locales tout en respectant les principes importants que nous nous sommes fixés.

Je vous remercie.
Déclaration de M. Édouard PHILIPPE Premier ministre – Rencontre avec les élus d’Alsace – 29.10.2018

29
Oct
2018
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Déclaration du Premier ministre lors de la rencontre avec les élus d’Alsace

Déclaration de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre

Rencontre avec les élus d’Alsace

Lundi 29 octobre 2018

Hôtel de Matignon

Seul le prononcé fait foi

Bonjour,

J’ai souhaité réunir aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon les élus alsaciens et singulièrement les deux présidents des Conseils départementaux et le président du Conseil régional de la région Grand-Est.

Cette réunion que nous venons d’organiser s’inscrit dans la continuité des engagements qui ont été pris par le Président de la République lors de l’installation de la Conférence nationale des territoires. Le cap que nous nous étions fixé en matière institutionnelle au début du mandat présidentiel, était de prendre acte des profonds changements qui étaient intervenus dans l’organisation territoriale de la France au cours du quinquennat précédent : création de grandes régions, transformation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale. Ces transformations ont bouleversé le paysage local et ont imposé aux élus locaux, qu’ils soient intercommunaux ou régionaux, de s’adapter, de mettre en place de nouvelles politiques publiques, de consacrer beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et souvent beaucoup de talent à ce nouveau cap.

Le Président de la République a indiqué très clairement qu’il ne s’agissait pas, après ce big bang intervenu au cours du mandat précédent, de créer un nouveau désordre, un nouveau big bang ou de détricoter ce qu’il avait été auparavant. Mais il a indiqué qu’il souhaitait, dès lors que les élus locaux y étaient prêts, dès lors qu’ils étaient volontaires, que puisse être possible de modifier les organisations locales pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Autrement dit, nous passions d’une logique du big bang permanent à une logique du «cousu main» lorsque c’était possible et lorsque c’était nécessaire.

Accompagner les initiatives locales, ça a été, s’agissant de la région Grand-Est et de l’Alsace, entendre et comprendre ce désir d’Alsace exprimé par les Alsaciens et par les élus.

Nous avons d’abord souhaité, une fois que ces revendications, ces demandes ont été formulées, créer les conditions d’un dialogue aussi apaisé que possible.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la fin janvier 2018 au préfet de la région Grand-Est, Jean-Luc MARX, de mener un exercice de concertation sur cette question institutionnelle de l’Alsace et de me faire part de ses propositions.

Le préfet, après avoir consulté en Alsace et dans l’ensemble de la région Grand-Est, a retenu un certain nombre de solutions et notamment une solution de rapprochement consistant à marier les deux départements dans un nouvel ensemble, lequel se verrait confier dans le cadre du pouvoir de différenciation, prévu par la réforme constitutionnelle, des compétences essentielles au vu de son caractère transfrontalier très marqué.

Sur la base de ce rapport rendu public parce que nous avons souhaité qu’il soit versé au débat public, j’ai demandé à Jacqueline GOURAULT de recevoir l’ensemble des élus et de faire des propositions avec les élus, de lancer les discussions pour aboutir à la meilleure solution envisageable. C’est ce qu’elle a fait en se rendant à plusieurs reprises en Alsace, en consultant l’ensemble des acteurs institutionnels, les élus locaux bien entendu, les parlementaires, les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale, les associations de maires et les forces économiques du territoire. Et je voudrais, puisqu’elle est ici à mes côtés, lui rendre hommage pour la qualité de l’écoute, la qualité du travail réalisé, la qualité de la confiance qu’elle a su, je crois, faire naître avec l’ensemble des parties prenantes en Alsace et dans le Grand-Est en général.

Elle a travaillé en liens étroits avec les autres ministres concernés – le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, la ministre des Transports, Elisabeth BORNE – pour tester toutes les hypothèses de différenciation avant la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Le dialogue approfondi qu’elle a mené, nous a permis d’aboutir à une déclaration commune que nous venons de signer avec Jean ROTTNER, Brigitte KLINKERT et Frédéric BIERRY.

Cette déclaration commune, c’est, je l’ai dit, du « cousu main ». C’est la volonté de faire de la collectivité d’Alsace une collectivité en avance par rapport à ce que pourra être le schéma institutionnel demain, c’est-à-dire de partir de la base des compétences départementales des deux départements alsaciens pour créer une collectivité dotée de compétences particulières et supplémentaires.

Le travail que nous avons lancé s’inscrit dans quatre grandes têtes de chapitres : d’abord la dimension transfrontalière du projet de nouvelle collectivité, qui vise à construire un cadre de coopération plus efficace et plus propice dans l’esprit, qui a d’ailleurs été défendu par le député WASERMAN dans son rapport de mai 2018, sur la renégociation du traité de l’Elysée. L’idée, c’est de prendre en compte la spécificité à la fois géographique et historique de ce territoire alsacien et de confier une responsabilité à cette collectivité en matière de dialogue et en matière d’organisation transfrontalière.

Le renforcement du bilinguisme, qui n’est pas une spécificité des deux départements alsaciens mais qui est une très forte particularité. Nous voulons faire en sorte que l’Etat confie un certain nombre de compétences à la collectivité ainsi créée pour qu’elle puisse participer au développement du bilinguisme et du multilinguisme puisque l’ensemble de ces objectifs figurent au programme des deux présidents.

Dans le cadre de la loi NOTRe, la nouvelle collectivité pourra développer un soutien aux activités du territoire et participer aux actions menées par l’Agence de développement d’Alsace. La collectivité d’Alsace leur donnera la politique du tourisme sur son territoire, en lien avec les autres collectivités territoriales.

Et puis enfin, dans le cadre des mobilités qui sont là aussi un enjeu considérable et un atout considérable pour l’Alsace, le Gouvernement a accepté de faire un pas en avant significatif en transférant son réseau de routes nationales, et notamment l’autoroute A35, à la nouvelle collectivité.

Autant de champs dans lesquels nous avons cherché à faire du « cousu main » pour l’Alsace, comme nous voulons le faire pour l’ensemble des territoires dans la logique de différenciation. Le premier socle de compétences pourra être complété par le législateur grâce au principe de différenciation inscrit dans le projet de révision constitutionnelle. Vous comprenez bien que l’objectif, c’est de faire d’ores et déjà, avant la révision constitutionnelle de la collectivité d’Alsace, une collectivité dotée de pouvoirs supplémentaires et particuliers. Bien entendu, une fois le projet de révision constitutionnelle adapté, il sera possible pour l’Alsace comme d’ailleurs pour tous les autres territoires, de pousser cette logique de différenciation si elle le souhaite et dans le respect là encore de la règle constitutionnelle et de la loi.

Cette déclaration commune que nous avons signée, qui est un document d’une dizaine de pages, est à la fois l’aboutissement d’un processus de discussion, de négociation à certains égards, mais est aussi un commencement en ce qu’elle marque le début de la construction du nouveau modèle.

Juridiquement, elle se traduira par la création de la collectivité européenne d’Alsace par décret en Conseil d’Etat si les assemblées délibérantes des deux Conseils départementaux en décident ainsi. Bien entendu, il leur appartient d’abord de se prononcer.

De façon concomitante et à l’horizon du 1er janvier 2021, il appartiendra au législateur d’adopter un texte permettant de doter cette nouvelle collectivité des compétences particulières et supplémentaires dont nous voulons la doter. L’objectif, c’est donc de tenir les engagements que nous avons pris ensemble, de faire en sorte que tout cela devienne une réalité au 1er janvier 2021.

Je voudrais terminer en disant que le cadre que nous avions fixé au début de nos discussions, est un cadre qui a été respecté ; la pérennité, l’intégrité de la région Grand-Est, la prise en compte des spécificités du territoire et de la collectivité d’Alsace, le souci d’un travail collectif en bonne intelligence, en discutant avec les élus, en procédant de manière itérative, en organisant et en construisant la confiance.

Je dois dire qu’aujourd’hui, au moment où nous avons signé cette déclaration commune, je suis d’abord très reconnaissant aux trois présidents qui ont mené les débats avec nous, très reconnaissant à madame Jacqueline GOURAULT de la qualité du travail effectué et très confiant sur la capacité que nous aurons progressivement à respecter les principes et à faire en sorte que nous puissions in concreto donner la souplesse nécessaire aux territoires qui la demandent, pour pouvoir avancer. Je me méfie des grands discours en la matière mais je crois beaucoup aux réalisations et aux engagements pris par chacun. Nous avons là l’opportunité de prendre en compte des spécificités locales tout en respectant les principes importants que nous nous sommes fixés.

Je vous remercie.
Déclaration de M. Édouard PHILIPPE Premier ministre – Rencontre avec les élus d’Alsace – 29.10.2018

29
Oct
2018
Posted in Industrie

Comment les constructeurs automobiles pourraient "renforcer la prime à la conversion"

A l’issue d’une réunion avec plusieurs représentants de constructeurs automobiles, Bruno Le Maire et François de Rugy ont confirmé la piste d’une surprime à la conversion, supportée par les fabricants de voitures. Sans oublier les véhicules d’occasion. La décision définitive doit être prise « d’ici […]