Ah, la belle démocratie française!

48 H d’actualité française (jeudi 17 et vendredi 18) à travers les grands titres de la presse:

  • « Emmanuel Micron présente le TGV du futur »
  • « Le cap des 50 millions de vaccinés atteint, annonce Emmanuel Macron »
  • « Emmanuel Macron lance un plan pour protéger les indépendants »
  • « Chasse traditionnelle, Emmanuel Macron revient à la charge »
  • « Emmanuel Macron vient d’ouvrir le chantier de l’indemnisation des harkis »
  • « Emmanuel Macron reçoit pour la dernière fois Angel Merkel à l’Elysée »
  • « Emmanuel Macron annonce la mort du chef de l’Etat islamique au grand Sahara »
  • « Emmanuel Macron aux médaillés de Tokyo: vous devez faire beaucoup mieux aux JO de Paris »
  • « Emmanuel Macron promet un plan massif pour les équipements sportifs ».

Et chaque fois, tout ceci se manifeste par des apparitions médiatiques et des « annonces », non pas sur un mois, ni en sur semaine, mais en 48H (deux jours)! A quelque six mois des élections la grande foire aux promesses dépensières bat son plein: 1, 5 milliard € pour Marseille, 600 millions pour les agriculteurs, 600 millions pour le chèque énergie en faveur des ménages modestes, « plusieurs centaines de millions » pour les travailleurs indépendants, 2 milliards « primerenov », 30 milliards plan investissement, 1 à 2 milliards pour le « revenu engagement jeune » et ne parlons même pas de la gratuité des voyages en train pour les policiers. Le plus terrible, c’est que ces dépenses ne consistent pas à dilapider de l’argent en réserve mais à distribuer des sommes dont la France ne dispose absolument pas avec un déficit public de 10% du PIB et une dette publique de 120% du PIB…

Evidemment, il semble qu’on l’ait un peu moins entendu sur le dramatique fiasco de la rupture du contrat de la vente de sous-marin à l’Australie – un sujet diplomatique et défense qui pour le coup, relève pleinement de la responsabilité élyséenne…

Et puis ne parlons même pas de l’avalanche des petites magouilles bien répugnantes, les ronds de jambes le Pen/Macron, les fuites organisées sur une rencontre à l’Elysée entre M. Macron et M. Sarkozy…

Mais sans doute, le plus dramatique de toute cela, c’est la banalisation, l’accoutumance, la facilité avec laquelle la société française ferme les yeux et s’accommode de pratiques aussi peu démocratiques, entièrement tournées vers la réélection de l’actuel chef de l’Etat. S’il se trouve des imbéciles pour penser que la France est encore une démocratie dans laquelle tous les candidats au fauteuil élyséen se trouvent placés sur un pied d’égalité, c’est leur affaire (pas la nôtre).

MT

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Author: Redaction