A Pékin, Manuel Valls appelle au rééquilibrage des relations commerciales entre la France et la Chine

Cérémonie d'accueil officielle à Pékin
30 janvier 2015 – Actualité

À Pékin, Manuel Valls appelle au rééquilibrage des relations commerciales entre la France et la Chine
Manuel Valls a entamé, jeudi 29 janvier 2015, une visite officielle de trois jours en Chine au cours de laquelle il est amené à s’entretenir notamment avec le président et le Premier ministre chinois et à visiter plusieurs entreprises françaises présentes sur place. A Tianjin, où il a visité l’usine d’assemblage d’Airbus, puis à Pékin, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Li Keqiang, il a rappelé que la France est plus que jamais ouverte à la Chine, ses investisseurs, ses étudiants, ses touristes mais a appelé à remédier au déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux pays.
 Avec mon homologue Li Keqiang pour poursuivre et accroître la coopération franco-chinoise. pic.twitter.com/eGTeHQa9wm

La France est plus que jamais ouverte à la Chine. Manuel Valls l’a rappelé à Pékin, jeudi 29 janvier, elle a accueilli près de deux millions de touristes chinois en 2014. Mais, et le Premier ministre l’a réaffirmé, la France veut attirer plus d’investisseurs, d’étudiants et de touristes chinois. « C’est le message que je n’aurai de cesse de passer pendant ces trois jours de visite : la France est ouverte à la Chine. Il faut plus d’investissements chinois, plus de touristes chinois, plus d’étudiants chinois« . « Les investissements chinois sont les bienvenus en France et la France facilitera pleinement les investisseurs et les investissements chinois dans notre pays« , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son homologue chinois, Li Keqiang. Il l’a réaffirmé vendredi 30 janvier devant les acteurs économiques : « la France est ouverte aux entreprises chinoises, (…) vos investissements sont les bienvenus« . « La France est un pays attractif, la France est un pays pro-entreprises, la France est un pays pro-business« , a-t-il poursuivi.
 

« La France est un pays attractif, c’est un pays pro-entreprises, un pays pro-business, un pays qui avance et qui se réforme »

Les deux pays développent d’ores et déjà leurs échanges dans les secteurs porteurs de croissance et d’emplois. La France a su bâtir avec la Chine un partenariat d’une rare intensité : des coopérations industrielles dans des secteurs de haute technologie comme l’aéronautique et le nucléaire ; des investissements croisés de qualité, qui doivent être accrus. Manuel Valls a ainsi visité jeudi matin l’usine d’assemblage des A320 d’Airbus, à Tianjin. « Ce partenariat exemplaire, nous devons le poursuivre dans de nombreux secteurs comme la santé, le développement urbain durable, c’est-à-dire la ville du futur, les services financiers bien évidemment« . Il doit être également développé dans d’autres secteurs d’excellence française, comme l’agroalimentaire. « Je pense à la charcuterie, aux vins, à la filière laitière dont les débouchés sont très importants en Chine« , a-t-il expliqué.

Le rééquilibrage par le haut des échanges économiques entre la France et la Chine est une priorité. Et cela passe avant tout, a rappelé Manuel Valls, par un meilleur accès au marché chinois pour nos exportations. « Trop d’obstacles continuent de freiner nos échanges« , a-t-il expliqué vendredi, indiquant avoir décidé la veille avec son homologue chinois de « travailler à la levée de ces entraves« , notamment dans le domaine agroalimentaire. La clé sera, avant tout, la confiance, c’est-à-dire une égalité de traitement entre toutes les entreprises, y compris françaises. Ce rééquilibrage est désormais rendu possible :

  • la France mène, depuis 2012, des réformes ambitieuses pour baisser le coût du travail, améliorer la compétitivité des entreprises et innover davantage ;
  • le niveau de vie des ménages chinois s’élève et les besoins se portent davantage sur les biens de consommation ou les services à la personne pour lesquels les entreprises françaises sont des références au niveau mondial.

Outre le volet économique, la France veut également attirer davantage d’étudiants et de touristes. L’objectif : 5 millions de voyageurs venus de Chine d’ici à 2020 et 50 000 étudiants chinois dans les années à venir. Un objectif rendu possible par des mesures de facilitation des visas : l’initiative « visas en 48h », lancée en Chine début 2014, a permis une augmentation du nombre de visas accordés de 30% à 250 %. La stratégie pour un tourisme français leader mondial, portée par Laurent Fabius qui participe à ce voyage officiel, doit également permettre d’accroître l’attractivité touristique de notre territoire.

Author: Redaction