Une bouteille à la mer

téléchargementCes derniers jours, j’ai reçu le message suivant sur ma messagerie privée, une sorte de bouteille à la mer…

Cher Maxime, cela fait bien longtemps que je n’ai pas correspondu avec vous. C’est en revenant du travail, dans le bus, très exactement en lisant votre « post » sur la fuite dans l’irréel, magnifiquement illustré, que j’ai pris conscience que je me détache, moi aussi. Cette grande lassitude qui ronge ne présage rien de bon pour nous tous. Je suis déjà fatigué à l’idée de devoir voter le mois prochain, et de me dire, pour la centième fois : voter pour la gauche, ce n’est pas possible. Voter pour l’UMP, ils se sont trop moqué de nous. Voter pour le FN, ce n’est pas possible. S’abstenir, ce n’est pas responsable. Alors un micro-parti ? Cela ne pèsera pas. Alors le vote blanc ? La déliquescence gagne, tout s’étiole, ou bien est-ce que je vieillis ?
Croyez en mon amitié envers et contre tout, fraternellement.

Ces paroles de désarroi, que je partage à 100%, sont révélatrices de ce que nous voyons et entendons partout, sans relâche, quotidiennement, dans tous les milieux, avec une intensité croissante. Lentement, les esprits se préparent à une reconduction du parti socialiste au pouvoir en 2017. La bêtise des dirigeants politiques fait peine à voir. Se focaliser sur la lutte anti-fn, comme ils le font tous en ce moment, est d’une crétinerie sans nom, une manière de se donner le « beau rôle » tout en assurant la promotion de ce parti, et surtout, d’esquiver les difficultés que personne n’a su résoudre, chômage, violence, communautarisme, et de refuser le vrai combat, le seul qui compte, contre la souffrance et l’angoisse des Français. Le cirque des images et des petites phrases distillées au « salon de l’agriculture » est d’un grotesque à faire pleurer. Notre pays a besoin d’une politique volontariste, courageuse, déterminée, pour relancer la croissance en réduisant les charges et en libérant les énergies, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni qui créent des centaines de milliers d’emplois, de confiance, d’un renouveau de l’autorité et de l’ordre républicain.  Or que voit-on aujourd’hui sinon une explosion de délire égotique? Personnellement, je n’ai rien à faire des Machin, Truc, Chouette, qui se ridiculisent et ridiculisent notre pays en plein décrochage. La seule chose qui compte, c’est le bien commun, l’avenir de la France, qui ne peut pas quoi qu’il arrive s’incarner dans des êtres médiocres, d’une vanité maladive, sans envergure morale ni intellectuelle. Le Figaro d’avant-hier a publié la tribune ci-jointe où j’essaye d’expliquer que seul vaut le débat d’idées et que sans doute, s’il reste un soupçon d’espoir, se jouera-t-il davantage dans les élections législatives qui ne pourront pas esquiver les enjeux concrets, que dans les présidentielles qui s’annoncent dévoyées par la personnalisation de la vie publique. Article Figaro

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction