Noël des chrétiens martyrisés

En cette veille de Noël, nos pensées se tournent vers les chrétiens confrontés aux persécutions, partout dans le monde. 2020 aura été une année particulièrement sanglante, dans l’indifférence du monde occidental, miné par la mauvaise conscience et la haine de soi. Le nombre de chrétiens tués dans le monde en 2020 dépassera les 4 000. Il était de 2 985 en 2019. Cette année-là, 3 711 chrétiens étaient détenus dans le monde et 9 488 églises fermées, détruites ou ciblées par des attaques. Au Nigéria, depuis 2015, 4 000 chrétiens ont été assassinés par Boko Haram, dont 500 prêtres exécutés. La première place du classement des persécutions antichrétiennes est occupée par la dictature communiste de Corée du Nord où l’on encourage les citoyens à dénoncer les chrétiens, internés dans des camps, torturés et exécutés. En Afghanistan et en Somalie, respectivement au deuxième et troisième rang du classement, les chrétiens, généralement des musulmans convertis, sont passibles de mort pour apostasie. Au Pakistan, les enlèvements et viols de jeunes femmes chrétiennes sont quotidiens. 1,5 million de chrétiens animistes du Soudan ont été tués par les islamistes dans les années 1990-2000. En Chine, où le christianisme s’est secrètement développé au fil des ans, le nombre de chrétiens détenus a été multiplié par 10 en dix ans.  En Inde, les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40 % au cours de l’année 2020. Au Moyen-Orient, la chasse aux chrétiens s’est accélérée depuis 10 ans. Une véritable épuration ethnique est en cours. En Irak, les chrétiens étaient 1,5 million en 2003, ils sont 200 000 aujourd’hui. Les chrétiens de Syrie sont désormais 700 000 contre 2,2 millions avant la guerre civile. Les coptes continuent d’être persécutés en Égypte. En Turquie, les chrétiens représentaient plus de 30 % de la population il y a cent ans. Ils sont aujourd’hui 0,1 %. Après le génocide des Arméniens, des Assyro-chaldéens, le massacre et l’exil forcé des Grecs pontiques, il ne reste plus rien. Mais cela ne suffit pas à Erdogan. Au Haut-Karabakh, en septembre-novembre 2020, il a mobilisé des djihadistes aux côtés des Azéris: églises, monastères et maisons incendiées, viols, décapitation, lynchages, massacres de villageois, y compris des femmes et enfants. Un génocide se déroule dans l’indifférence et la passivité des nations occidentales dont les dirigeants et les télévisions préfèrent se terrer et fermer les yeux.

Maxime TANDONNET

 

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Author: Redaction