« Fausses rumeurs »

Sur RMC, François Hollande a tenu des propos doucereux envers Nicolas Sarkozy, pour la première fois sans doute, dès lors que l’ancien président socialiste fondait son élection en 2012 et son mandat sur la vague médiatique de l’anti-sarkozysme.  Les thèmes qu’il a choisis pour ce début d’esquisse d’une réhabilitation à ses yeux, ne sont pourtant pas les meilleurs. Il dénonce deux faux procès faits à son prédécesseur:

Celui de l’achat d’un avion présidentiel long courrier, pour des centaines de millions d’euros, qui permet au chef de l’Etat  d’atteindre des destinations lointaines (Australie) sans escale: question de prestige selon lui et de commodité.  Que le coq gaulois sur ses ergots, avec son air Force one, imite le président américain, ne m’inspire personnellement aucune fierté. Mon orgueil de Français: un pays qui retrouve le plein emploi et la croissance, sans bidonvilles dans ses cités, sans zones de non droit ni quartiers coupe-gorge, une France indivisible, dont le communautarisme aurait pris fin, une France sans la violence qui hante la vie des plus fragiles, sans la dette publique égale à son PIB, une France où tous les écoliers sachent lire, compter, écrire sans fautes d’orthographe, une France démocratique dont les citoyens auraient de bonnes raisons d’aller voter et de ne pas s’abstenir à 60%. A terme, un pays est respecté pour ce qu’il est vraiment et non pour sa capacité d’esbroufe. Plus le temps passe, et plus le clinquant, la frime, la vanité, la prétention, tous ces masques d’une débâcle en profondeur, me deviennent insupportables.

Celui de la Lanterne, cette résidence luxueuse, confisquée  en 2007 au Premier ministre. Le président en aurait besoin « pour se reposer » selon l’ancien chef de l’Etat. Faux: il n’en a pas besoin, pas plus que n’importe quel citoyen. L’Elysée, avec ses appartements de fonction, ses salons immenses, son parc de deux hectares, dans le plus prestigieux quartier de Paris, avec ses myriades de serviteurs, permet une qualité de la vie fort raisonnable, dont beaucoup de Français, qui vivent en HLM, se contenteraient largement.

Pour avoir connu cette époque de l’intérieur, il y a d’autres souvenirs de Sarkozy qui le différencient, en bien, de ses successeurs, que les histoires (ridicules) d’Air force one et de la Lanterne : son immense compassion et humanité pour ses compatriotes dans la détresse (qu’il rencontrait quotidiennement), sa simplicité absolue dans le contact avec les gens, son franc-parler, son envie profonde, même maladroite, même parfois vouée à l’échec, d’agir concrètement et authentiquement dans l’intérêt de ses compatriotes. Ce sont des choses que savent ceux qui ont lu mon livre ci dessous… Des vertus qui, depuis son départ, sont noyées dans un grand fleuve de médiocrité. 

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction