11 novembre et l’illusoire bonheur

imagesLe 11 novembre 1918 marque l’un des plus grand bonheurs collectifs que jamais un peuple n’ait connu, la fin d’un atroce cauchemar ayant causé 17 millions de morts en Europe, toute une génération sacrifiée, le calvaire indescriptible des jeunes Français et de leurs familles endeuillées. La Victoire sur l’Allemagne, au prix de tant de sacrifices, cette victoire tant attendue, espérée, rêvée, le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la patrie, provoquent dans tout le pays une explosion de joie. Le mot célèbre de Clemenceau, à la suite de la signature de l’Armistice, est resté dans toute les mémoires: « La France, jadis soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité.  » Mais voilà, ce grand moment d’enthousiame, ce vertige de la gloire collective, était illusoire, irréel, trompeur. Quelques années plus tard survenait le traité de Versailles, mélange de fausse fermeté et d’incohérences dont quelques esprits supérieurs comme Foch ou Poincaré voyaient déjà qu’il annonçait le pire. Les années 1920, derrière le rideau du pacifisme, du culte de la « der des der », entraînaient le pays dans le déclin démographique et économique alors que les régimes totalitaires, soviétique et fasciste, s’implantaient durablement en Europe. Puis les années 1930 et la montée du national-socialisme en Allemagne face auquel les démocraties occidentales se vautraient dans la lâcheté et enfin, la seconde guerre mondiale qui devait provoquer la pire apocalypse de l’histoire de l’humanité. Du bonheur à l’apocalypse: nous ne cessons de nous tromper, esclaves de nos passions et illusions de l’instant, de nos crises de délire, de joie ou de terreur, mais vivons au jour le jour, dans l’incapacité d’avoir la moindre idée de ce que l’avenir nous prépare.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction