#TousMobilisés avec les éducateurs : solidarité et service public

Amadou, Assma, Johann, Nadia… D'astreinte ou en renfort de leurs collègues au foyer de Nogent-sur-Oise (60), ces quatre éducateurs et éducatrices du centre éducatif fermé de Beauvais (60) assurent, comme tant d'autre,s la continuité du service public de la justice. Ils racontent leur quotidien pendant la crise sanitaire.

"L’éducation des jeunes ne s’arrête pas à cause du Covid-19 ! On continue quoiqu’il arrive !" Malgré la crise sanitaire, Nadia, éducatrice au centre éducatif fermé de Beauvais (60), reste mobilisée. Quand des agents du foyer de Nogent-sur-Oise (60) ont dû être remplacés, elle n’a pas hésité. "Avec deux autres éducateurs de Beauvais, nous sommes intervenus en renfort deux jours par semaine sur place. Le reste du temps, nous étions d’astreinte téléphonique, en télétravail, pour le CEF", explique-t-elle.

Assma, sa collègue, faisait également partie des volontaires. "J’ai trouvé l’élan de solidarité des personnels soignants motivant. Cela m’a donné envie de mettre ma pierre à l’édifice. Je voulais participer à la réorganisation des choses pour sortir de cette crise-là", raconte-t-elle.

 

"Si des jeunes ont besoin de nous, on y va !"

La solidarité : un mot qui revient dans les bouches des éducateurs. L’enjeu est de taille. Il s’agit de continuer à suivre les mineurs confinés, éviter les ruptures de prise en charge. "On ne peut pas laisser les jeunes dans la nature", lance Amadou.

D’astreinte au début du confinement, Johann avait pour rôle de répondre aux appels des adolescents qui souhaitaient revenir au centre, soutenir les parents, répondre aux PEAT (permanences éducatives auprès des tribunaux) en demande de places pour de nouveaux jeunes… "Je ne suis pas en vacances ! On a une mission de service public : on doit venir en aide à nos collègues et si des jeunes ont besoin de nous, on y va !", soutient l’éducateur.

 

Créativité et expérience professionnelle

Sur le terrain, en période de confinement, le quotidien se réorganise. "Nous redoublons d’imagination pour proposer des activités variées aux jeunes. On fait plus de jeux de société, d’activités manuelles, de cinés débats, de soins aux animaux… À nous de dynamiser la journée pour éviter les temps morts", détaille Johann. Avec un avantage : "Voir davantage les adolescents permet d’observer le comportement de chacun pour dégager des problématiques à faire évoluer", assure-t-il. Pour Amadou, prêter main forte au foyer de Nogent-sur-Oise a eu également un impact positif sur son travail : "Cela vaut le coup d’aller aider les autres. Ils nous apportent leur expérience, c’est très enrichissant".

 

"Les jeunes comprennent et respectent"

Si les activités sont réduites, "cela reste supportable car tout le monde y met un peu du sien, assure Assma. Les jeunes le comprennent et le respectent. Ils travaillent sur la construction d’une charte du confinement : cela contribue à les faire réfléchir sur les allers et venues, l’organisation pratique, les responsabilités collectives…". Seul petit bémol pendant le repas, où une distance de sécurité doit être maintenue. "C’est un peu difficile avec des jeunes qui se sentent déjà rejetés", avoue Nadia.

 

Et après ?

Les éducateurs ont hâte de reprendre le travail de fond. "On part d’une distanciation sociale alors que nous travaillons justement sur le lien social, le relationnel, rappelle Assma. Éducateur, c’est un travail de cœur. Quand on est dedans, on est archi dedans."

 

Relais de brève

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Author: Redaction