Six raisons pour ne pas se réjouir

sans-titreJe vois six raisons pour lesquelles il ne me semble pas qu’il y ait lieu de se réjouir, au regard des intérêts de la France.

1/ La vague bleue ne semble pas a priori correspondre à un vote d’adhésion, en l’absence de proposition, de programme, voire de leaders bien identifiés, mais à un rejet viscéral du pouvoir en place. Que propose l’Opposition, victorieuse des municipales, sur l’économie, les institutions, l’Europe, la sécurité ? On ne sort pas du « flou idéologique ».

2/ Le taux d’abstention considérable pour un scrutin municipal (38%) et à un degré moindre, la poussée du vote protestataire, soulignent la montée toujours plus vive du dégoût de la politique et du découragement qui frappent une frange croissante de la population.

3/ L’impasse politique est aujourd’hui absolument totale, avec un pouvoir écartelé entre ses velléités sociale-démocrates, voire libérales et sa majorité ou base militante qui réclame plus d’Etat et plus d’impôts et de prélèvement sur l’entreprise. Le risque est celui d’une volteface et radicalisation de la politique.

4/ L’alternance est loin, elle n’est pas pour demain, nous ne sommes même pas à deux-cinquième du quinquennat ! Il reste plus de trois ans avant d’espérer pouvoir changer de politique. Pendant toute cette période, la France risque de continuer à s’enfoncer sur les plans économique, social et diplomatique et à décrocher de ses partenaires européens.

5/ La reconquête attendue du Sénat n’aura qu’un effet limité : en cas de désaccord, de majorités opposées, c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot…

6/ Enfin, pour reprendre mes précédents papiers sur la « France unie », le climat reste toujours aussi détestable, dominée par les insultes, la violence verbale, le déni de responsabilité (c’est toujours la faute de autres), la tyrannie débile des ego et des ambitions personnelles. Rien n’est possible dans une atmosphère aussi délétère.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction