Question de confiance

imagesAttribuer aux seuls socialistes au pouvoir l’unique responsabilité du désastre économique qui frappe la France et la condamne au chômage de masse, relèverait à l’évidence de la mauvaise foi ou du sectarisme. Nous étions déjà passés de moins de 2 millions de demandeurs d’emploi en mai 2008 à 2,9 millions en mai 2012, sous l’effet d’une crise planétaire sans précédent, le phénomène s’amplifiant encore par la suite. En revanche, si la fonction de chef de l’Etat a un sens, une dignité, un honneur, sa parole solennelle prononcée face à des millions de Français, est sacrée devant l’Histoire, devant la France. Le président Hollande s’était engagé, le 9 septembre 2012, sur le 20 heures de TF1, à « inverser la courbe du chômage d’ici un an ». Il s’est trompé puisque la hausse est encore de 60 000 en septembre 2013. Le nombre de demandeurs d’emplois atteint 3,3 millions et aucune embellie n’est envisagée. Dans une démocratie normale, dans un pays où la parole d’un chef de l’Etat a un sens, François Hollande devrait reconnaître son erreur et, sur une sujet aussi grave, engager sa responsabilité devant le pays et lui poser la question de confiance, soit à travers un référendum, soit à travers une dissolution de l’Assemblée suivie d’une élection législative. Puis en fonction du résultat, il pourrait être amené à en tirer les conséquences en démissionnant ou bien en appelant une autre majorité au pouvoir. Nous savons qu’il ne fera probablement ni l’un ni l’autre. Son abstention et son silence, le déni de responsabilité, ne pourront dès lors qu’amplifier le malaise général et le sentiment de naufrage, la crise de confiance entre le peuple et les élites, qui gagne la France dans l’aveuglement de sa classe dirigeante.

Concernant les causes fondamentales du drame français, le tableau ci-dessous est éloquent : le coût global du travail pour les entreprises constitue un boulet infernal qui interdit toute perspective d’amélioration. Nous n’en sortirons que par l’effort et une transformation profonde de notre modèle économique et social pour faire renaître l’esprit d’entreprise.  Et non par la démagogie et le recours à des remèdes d’un autre âge –  protectionnisme ou dévaluation – comme le proclament les partis extrêmes, qui auraient pour effet de nous isoler et d’aggraver encore les malheurs du temps.

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Maxime TANDONNET

 


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Author: Redaction