Nombre de personnalités ont assisté à la cérémonie ainsi que différentes autorités civiles et militaires, unités de service de secours et de sécurité, aux côtés des victimes, de leurs familles, et des associations les représentant.
Préconisée par le Comité mémoriel avant d’être adoptée par décret du président de la République le 7 novembre 2019, cette journée a fait écho à la 16ème journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme qui, cette année, s’est déroulée à l’UNESCO.
Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la justice, et la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, Elisabeth Pelsez, y ont pris part ainsi que le Commissaire européen à la Justice. La délégation européenne a rejoint la cérémonie française en milieu d’après-midi.
L’hommage a été relayé sur l’ensemble du territoire national mais aussi à l’étranger. Les préfets et les ambassadeurs ont organisé des cérémonies à l’instar de celle ayant lieu à Paris et ont lu un message du président de la République.
Au programme de la cérémonie parisienne : lectures de textes, interprétations de chants symboliques, dépôt par des enfants de panneaux aux noms des villes touchées par les attentats au pied d’un olivier, rencontre du président de la République avec des pupilles de la nation et remise par le Premier ministre et des membres du Gouvernement de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme à une centaine de récipiendaires et à leur représentant.
Sa Majesté, le Roi d’Espagne, grand témoin de la cérémonie, a rappelé dans son discours l’importance de maintenir la solidarité européenne et de poursuivre avec nos deux nations la coopération politique, judiciaire et policière dans la lutte contre le terrorisme.
Le président de la République a, salué l’unité de l’Europe manifestée par la présence de SAS Felipe VI et du Commissaire européen à la Justice. Il a souligné l’unité de la Nation française en louant le courage de tous les acteurs intervenus pour porter assistance aux victimes durant les attentats : « Ils espéraient nous diviser, ils n'ont fait que nous unir. Ils voulaient semer la peur, ils n'ont récolté que notre détermination. Ils cherchaient à nier la valeur même de l'existence humaine, ils n'ont réussi qu'à décupler l'envie de vivre de femmes, d'hommes fiers d'être libres, fiers d'être Français, fiers d'être Européens, l'envie de tous ces enfants venus cet après-midi accrocher un mot, une pensée, au fond un espoir à l'arbre de la paix en souvenir de celles et ceux qui sont tombés ».
Le président de la République a annoncé que le projet de création d’un Mémorial du terrorisme en France sera mené à son terme et, à l’appui des propositions formulées dans le rapport de la mission de préfiguration remis par son président Henry Rousso au Premier ministre, a confié à l’historien la poursuite de sa mission pour « déterminer le lieu ainsi que le projet scientifique et culturel de ce musée unique au monde qui opposera à la barbarie et à la force mortifère de l'oubli la lumière vitale de la mémoire et de la connaissance ».
A l’issue de la cérémonie, le président de la République et SAS le Roi d’Espagne, accompagnés de la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, ont rencontré une vingtaine de pupilles de la nation et leurs accompagnants. Cette journée s’est conclue par la remise de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme par le Premier ministre et sept membres de son Gouvernement.
La cérémonie d’hommage se tiendra chaque année dans une ville différente, « pour permettre à toute la Nation de veiller sur ses enfants assassinés ».
