Politique: entre la trahison et le déshonneur

L’affaiblissement de la « droite républicaine », surtout depuis une quinzaine d’années, a deux genres d’explications. Les unes sont de fond: parce que, obsédée par le terrorisme intellectuel, elle n’a jamais réussi à se doter d’une ligne claire sur les libertés, l’autorité, l’entreprise, la dette, les impôts, la nation, la démographie, l’Europe etc. Les autres sont plutôt de surface ou de forme, mais dans le monde des apparences ou de la « réalité virtuelle », elles comptent tout autant sinon davantage. Certes, les « guerres de chefs » qui ont miné l’histoire de la « droite républicaine » depuis longtemps, mais avec une acuité particulière depuis la défaite de 2012, ont fortement dégradé son image. Mais depuis, il y a encore pire que la guerre des chefs pour l’image du mouvement: la cascade des trahisons. Depuis 2017, en particulier, l’histoire de la droite républicaine se confond hélas largement avec le mot de trahison ou celui de félonie. Certes, les trahisons demeurent sans doute minoritaires en termes d’effectifs. Mais pourtant, leur caractère emblématique est particulièrement ravageur. C’est toute l’image d’un parti dans l’opinion qui est ainsi vérolée: « Tiens se disent ses électeurs, comment avons nous pu si longtemps voter pour une formation dont environ un tiers des élus, et parmi les plus importants, avaient un tel potentiel de félonie?  » Alors, ceux qui ont trahi se donnent bonne conscience. Ils disent: « Nous ne nous reconnaissons plus dans les valeurs de notre parti » (sous-entendu: « qui court après l’extrême droite »). Mais les mêmes, les mêmes, les mêmes quand ce parti avait le vent en poupe en tenant un discours au moins tout autant qualifiable d’extrémiste par les bienpensants, par exemple sous l’étendard de l’identité nationale en 2007, n’exprimaient pas alors la moindre réserve à l’époque bien au contraire. Trahison et hypocrisie marchent de pair. Quant à l’autre cliché destiné à justifier leur volte-face « EM a fait la la politique que la droite n’a jamais osé faire« , il relève de la pure imbécilité ou de la mauvaise foi insigne. Ce qui s’est fait sous le dernier quinquennat est précisément à l’inverse de la politique préconisée par la droite: explosion des déficits et de la dette publique (les impôts de nos enfants et petits-enfants), augmentation massive des flux migratoires, PMA sans père et remboursée, politique éducative ayant aggravé le vertigineux effondrement du niveau scolaire, prolifération des éoliennes, saccage des libertés individuelles pendant la crise sanitaire, fulgurant déclin industriel (déficits commerciaux records), violence et insécurité en augmentation débridée, aggravation de la pauvreté et de l’assistanat (2 millions de RSA), mépris quotidien du peuple se traduisant par la révolte des GJ etc. Tout cela est dans la stricte continuité de la politique du quinquennat Hollande. Ceux qui, venant de la droite républicaine, se rallient aujourd’hui à la prétendue future « majorité présidentielle » ne le font aucunement par adhésion à une politique et son bilan. Ils le font par simple opportunisme, pour garder ou glaner un siège quitte a trahir leurs (prétendues) convictions et leurs « amis ». Ils prétendent qu’ils se soumettent – il était temps – au « Guide qui a si bien guidé la France dans la tempête« . Ils n’en pensent pas un mot. Pour conserver ou obtenir leur fromage, ils adorent aujourd’hui celui qu’ils ont violemment fustigé hier. C’est au-delà de la trahison: le déshonneur.

MT

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Author: Redaction

Politique: entre la trahison et le déshonneur

L’affaiblissement de la « droite républicaine », surtout depuis une quinzaine d’années, a deux genres d’explications. Les unes sont de fond: parce que, obsédée par le terrorisme intellectuel, elle n’a jamais réussi à se doter d’une ligne claire sur les libertés, l’autorité, l’entreprise, la dette, les impôts, la nation, la démographie, l’Europe etc. Les autres sont plutôt de surface ou de forme, mais dans le monde des apparences ou de la « réalité virtuelle », elles comptent tout autant sinon davantage. Certes, les « guerres de chefs » qui ont miné l’histoire de la « droite républicaine » depuis longtemps, mais avec une acuité particulière depuis la défaite de 2012, ont fortement dégradé son image. Mais depuis, il y a encore pire que la guerre des chefs pour l’image du mouvement: la cascade des trahisons. Depuis 2017, en particulier, l’histoire de la droite républicaine se confond hélas largement avec le mot de trahison ou celui de félonie. Certes, les trahisons demeurent sans doute minoritaires en termes d’effectifs. Mais pourtant, leur caractère emblématique est particulièrement ravageur. C’est toute l’image d’un parti dans l’opinion qui est ainsi vérolée: « Tiens se disent ses électeurs, comment avons nous pu si longtemps voter pour une formation dont environ un tiers des élus, et parmi les plus importants, avaient un tel potentiel de félonie?  » Alors, ceux qui ont trahi se donnent bonne conscience. Ils disent: « Nous ne nous reconnaissons plus dans les valeurs de notre parti » (sous-entendu: « qui court après l’extrême droite »). Mais les mêmes, les mêmes, les mêmes quand ce parti avait le vent en poupe en tenant un discours au moins tout autant qualifiable d’extrémiste par les bienpensants, par exemple sous l’étendard de l’identité nationale en 2007, n’exprimaient pas alors la moindre réserve à l’époque bien au contraire. Trahison et hypocrisie marchent de pair. Quant à l’autre cliché destiné à justifier leur volte-face « EM a fait la la politique que la droite n’a jamais osé faire« , il relève de la pure imbécilité ou de la mauvaise foi insigne. Ce qui s’est fait sous le dernier quinquennat est précisément à l’inverse de la politique préconisée par la droite: explosion des déficits et de la dette publique (les impôts de nos enfants et petits-enfants), augmentation massive des flux migratoires, PMA sans père et remboursée, politique éducative ayant aggravé le vertigineux effondrement du niveau scolaire, prolifération des éoliennes, saccage des libertés individuelles pendant la crise sanitaire, fulgurant déclin industriel (déficits commerciaux records), violence et insécurité en augmentation débridée, aggravation de la pauvreté et de l’assistanat (2 millions de RSA), mépris quotidien du peuple se traduisant par la révolte des GJ etc. Tout cela est dans la stricte continuité de la politique du quinquennat Hollande. Ceux qui, venant de la droite républicaine, se rallient aujourd’hui à la prétendue future « majorité présidentielle » ne le font aucunement par adhésion à une politique et son bilan. Ils le font par simple opportunisme, pour garder ou glaner un siège quitte a trahir leurs (prétendues) convictions et leurs « amis ». Ils prétendent qu’ils se soumettent – il était temps – au « Guide qui a si bien guidé la France dans la tempête« . Ils n’en pensent pas un mot. Pour conserver ou obtenir leur fromage, ils adorent aujourd’hui celui qu’ils ont violemment fustigé hier. C’est au-delà de la trahison: le déshonneur.

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L’affaiblissement de la « droite républicaine », surtout depuis une quinzaine d’années, a deux genres d’explications. Les unes sont de fond: parce que, obsédée par le terrorisme intellectuel, elle n’a jamais réussi à se doter d’une ligne claire sur les libertés, l’autorité, l’entreprise, la dette, les impôts, la nation, la démographie, l’Europe etc. Les autres sont plutôt de surface ou de forme, mais dans le monde des apparences ou de la « réalité virtuelle », elles comptent tout autant sinon davantage. Certes, les « guerres de chefs » qui ont miné l’histoire de la « droite républicaine » depuis longtemps, mais avec une acuité particulière depuis la défaite de 2012, ont fortement dégradé son image. Mais depuis, il y a encore pire que la guerre des chefs pour l’image du mouvement: la cascade des trahisons. Depuis 2017, en particulier, l’histoire de la droite républicaine se confond hélas largement avec le mot de trahison ou celui de félonie. Certes, les trahisons demeurent sans doute minoritaires en termes d’effectifs. Mais pourtant, leur caractère emblématique est particulièrement ravageur. C’est toute l’image d’un parti dans l’opinion qui est ainsi vérolée: « Tiens se disent ses électeurs, comment avons nous pu si longtemps voter pour une formation dont environ un tiers des élus, et parmi les plus importants, avaient un tel potentiel de félonie?  » Alors, ceux qui ont trahi se donnent bonne conscience. Ils disent: « Nous ne nous reconnaissons plus dans les valeurs de notre parti » (sous-entendu: « qui court après l’extrême droite »). Mais les mêmes, les mêmes, les mêmes quand ce parti avait le vent en poupe en tenant un discours au moins tout autant qualifiable d’extrémiste par les bienpensants, par exemple sous l’étendard de l’identité nationale en 2007, n’exprimaient pas alors la moindre réserve à l’époque bien au contraire. Trahison et hypocrisie marchent de pair. Quant à l’autre cliché destiné à justifier leur volte-face « EM a fait la la politique que la droite n’a jamais osé faire« , il relève de la pure imbécilité ou de la mauvaise foi insigne. Ce qui s’est fait sous le dernier quinquennat est précisément à l’inverse de la politique préconisée par la droite: explosion des déficits et de la dette publique (les impôts de nos enfants et petits-enfants), augmentation massive des flux migratoires, PMA sans père et remboursée, politique éducative ayant aggravé le vertigineux effondrement du niveau scolaire, prolifération des éoliennes, saccage des libertés individuelles pendant la crise sanitaire, fulgurant déclin industriel (déficits commerciaux records), violence et insécurité en augmentation débridée, aggravation de la pauvreté et de l’assistanat (2 millions de RSA), mépris quotidien du peuple se traduisant par la révolte des GJ etc. Tout cela est dans la stricte continuité de la politique du quinquennat Hollande. Ceux qui, venant de la droite républicaine, se rallient aujourd’hui à la prétendue future « majorité présidentielle » ne le font aucunement par adhésion à une politique et son bilan. Ils le font par simple opportunisme, pour garder ou glaner un siège quitte a trahir leurs (prétendues) convictions et leurs « amis ». Ils prétendent qu’ils se soumettent – il était temps – au « Guide qui a si bien guidé la France dans la tempête« . Ils n’en pensent pas un mot. Pour conserver ou obtenir leur fromage, ils adorent aujourd’hui celui qu’ils ont violemment fustigé hier. C’est au-delà de la trahison: le déshonneur.

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