Oui, mais pour quoi faire?

220px-Flickr_-_europeanpeoplesparty_-_EPP_Summit_October_2010_(105)A la suite du billet de fin d’année, ci-dessous, écrit pour le Figaro Vox, les commentaires sont particulièrement intéressants. Quelques-uns répondent: « pour sauver la France, bien sûr! » Eh bien non, ce serait trop facile, les gens ne sont pas (plus) des ânes auxquels on peut faire avaler n’importe quoi sans réfléchir. D’autres, la grande majorité, se montrent foncièrement hostiles. Mon regret? C’est la fâcheuse tendance de notre époque à faire table rase du passé. Le quinquennat de Sarkozy, dans une période dramatique (la crise de 2008, les printemps arabes), mérite d’être redécouvert. Des réformes considérables ont été accomplies, sur la sécurité, les universités, les retraites, l’environnement, la fiscalité de l’héritage, la réhabilitation du travail (heures sup’). Maintenant, le « pour quoi faire » est une interrogation légitime. Dans cet article pour Figaro Vox, je me pose des questions, c’est tout. Un nouveau quinquennat Sarkozy serait-il dédié à la grande et nécessaire réconciliation nationale, type « ouverture », mais en plus spectaculaire? Ou bien à une nouvelle « rupture », tout autant nécessaire, mais plus nette, plus marquée, de profondes et douloureuses transformations du pays pour le remettre dans la voie d’une croissance équilibrée, par la libération des énergies économiques, la réduction des déficits et de l’endettement, le renforcement de l’autorité de l’Etat et des lois de la République? Ou bien encore, quelque chose entre les deux, mais  alors extrêmement voisin de l’expérience de 2007-2012? Donc, difficilement envisageable, sauf à donner dans le copié-collé… En toutes ces hypothèses, un chef de l’Etat ayant déjà tellement donné de lui-même et enduré de haine, offrant une image profondément connotée, clivante, sans surprise, est-il le mieux placé pour affronter de nouveaux, les défis vertigineux de notre époque? Et si ce n’est lui, qui d’autre? Voilà toutes ces interrogations qu’un Français, qui rejette autant l’idolâtrie imbécile – toute forme d’idolâtrie imbécile –  que l’idéologie hargneuse et sectaire et la démagogie salace et vulgaire, est en droit, aujourd’hui,  de se poser. Non, à le devoir de se  poser.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/12/26/31001-20141226ARTFIG00178-2014-annee-du-retour-de-nicolas-sarkozy-oui-mais-pourquoi-faire.php

Maxime TANDONNET


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