Nous marchons à la catastrophe

images (1)Avez vous remarqué à quel point la vie politique française sombre tous les jours un peu plus dans le trivial et la médiocrité: déferlante de mégalomanie, culte de la personnalité à outrance, manipulation des statistiques, trahisons invraisemblables,  dissimulations avérées, fayotage ubuesque,  petites phrases et déclarations débiles, servilité du monde médiatique (radio télévision), obsession de l’anecdotique. Les élections de 2017 peuvent elles mettre fin à ce climat délétère?

Non, si l’on raisonne de manière linéaire, sur la base d’un enchaînement logique des événements. Que va-t-il se passer? La désintégration du parti socialiste ne peut que s’accélérer. Les derniers développements « à gauche » sont significatifs à cet égard avec la poursuite du naufrage présidentiel. Les primaires vont désigner un candidat de droite. Ce dernier va se retrouver en avril mai, au second tour, contre le Pen. La situation de la France, dans huit mois, ira encore plus mal (économie, emploi, terrorisme, sécurité). Le deuxième tour des présidentielles va se transformer en lutte titanesque entre le candidat du « vivre ensemble » (droite/gauche) contre celui du « populisme ». Le show médiatique effacera tous les sujets : sécurité, économie, emploi, les banlieues, les frontières, la réforme des institutions et de l’Europe. Les législatives s’inscriront dans la foulée des présidentielles. Puis le mandat du candidat de droite, élu avec le soutien de la gauche, comme en 2002, portera la marque de ses origines: un consensus droite/gauche à préserver, tout entier dirigé dans une lutte homérique contre le « populisme ». Cela permettra de fuir les transformations profondes et courageuses dont la France a besoin pour ne pas décrocher des autres nations européennes: la restauration de la liberté d’entreprise, la réduction drastique des prélèvements obligatoires, le retour à des institutions politiques responsables et démocratiques, le rétablissement de l’autorité de la loi, le sauvetage de l’éducation nationale, etc.

Peu à peu, en l’absence des réformes authentiques et nécessaires dont le pays a tant besoin,  la situation va empirer, avec une fracture croissante entre le monde virtuel, politico-médiatique, et celui des réalités. La politique tournera de plus en plus au spectacle narcissique.  Plus l’effondrement de la société française va s’accélérer, et plus ses responsables s’enfonceront dans la cirque médiatique. En 2022, le pays sera donc encore plus en miettes qu’aujourd’hui. La lutte se fera entre des socialistes revigorés par le mécontentement général, autour de leur aile extrémiste, alliés à la gauche extrême, et le parti lepéniste, dans une surenchère de démagogie et d’isolationnisme entre les deux ailes extrêmes de l’échiquier politique. Les premiers l’emporteront sans doute dans un pays déboussolé. Et la suite, quoi qu’il arrive, n’est rien d’autre que la disparition de la France en tant que démocratie et puissance européenne.

Pourtant, rien n’est écrit, rien n’est jamais certain. La logique des enchaînements de cause à effet peut connaître de profondes ruptures « C’est ici le plus grand mystère peut-être de l’événement, mon ami, c’est ici proprement le mystère et le mécanisme même de l’événement, historique, le secret de ma force, mon ami, le secret de la force du temps, le secret temporel mystérieux, le secret historique mystérieux, le mécanisme même temporel, historique, la mécanique démontée, le secret de la force de l’histoire, le secret de ma force et de ma domination… » (Charles Péguy, Clio). Il peut se passer quelque chose d’extraordinaire d’ici là, mais quoi? Mon imagination n’est pas assez fertile pour le concevoir…

Maxime TANDONNET

 


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Author: Redaction