Liberté chérie et menacée

images (1)Parler de régime totalitaire est bien entendu excessif. Le totalitarisme est synonyme de parti unique, de meurtre ou d’emprisonnement des opposants politiques et des intellectuels, de suppression du suffrage universel. Pourtant, subrepticement, la France est engagée sur la mauvaise pente. Tout un faisceau d’indices donne l’image d’un pays qui se soumet, renonce peu à peu à sa liberté pour entrer, non pas dans un régime totalitaire ou une dictature, mais dans l’acceptation passive d’une logique totalitaire ou dictatoriale: banalisation du culte de la personnalité, autour de l’omniprésence médiatique du chef de l’Etat (même si ce n’est pas nouveau, l’aggravation est spectaculaire); contrôle croissant et généralisé de l’Internet; écoutes téléphoniques entre un avocat et son client ;  un monde médiatique, télévision et radio, soumis à une pensée unique qui ne cesse de marteler les mêmes messages sur tous les sujets; la police de la pensée autour de diktat idéologiques puissants et des tabous (exemple d’E Todd, fustigé par toute la classe dirigeante, le premier ministre lui-même, pour avoir contesté « l’esprit du 11 janvier) »; goût furieux de la dénonciation, de la délation publique, y compris touchant à la vie privée, du lynchage et des boucs émissaires. Ce qui est terrible c’est de sentir un courant profond, idéologique, liberticide, qui entraîne tout sur son passage,  juridictions, tribunaux, médias, dirigeants, élus, intellectuels, y compris les éventuels points de repères, références et autres phares, emportés avec le reste. Il faut prendre de la hauteur, se projeter hors du contexte actuel, dans le temps et dans l’espace, pour avoir une idée de ce qui se passe en ce moment et tenter de  garder sa lucidité.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction