Lecture : Le vrai Etat de la France, Agnès Verdier-Molinié, l’Observatoire 2022 (présentation de M. Gérard Bayon)

Voilà un livre qui remet à point nommé, l’église au milieu du village et donne enfin des informations souvent volontairement tronquées et/ou manipulées par le pouvoir actuel.

Même la Cour des Comptes, qui par le passé produisait des rapports fiables et sans concession sur l’état du pays n’est aujourd’hui plus aussi indépendante et sincère qu’elle l’était encore sous la présidence de D. Migaud, copinage et fayottage l’expliquent sans doute. Après la lecture de ce livre, les Français qui veulent objectiver leurs prochains votes, ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas.

Derrière le tableau idyllique que nous présentent nos gouvernants et qui voudraient nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, on peut découvrir par exemple que les chiffres du chômage sont entièrement manipulés, que l’explosion des créations d’entreprises concerne très majoritairement des entreprises avec un seul salarié, que le nombre de fonctionnaires continue d’augmenter et que cette bureaucratie qui ronge le pays continuera de croitre si E. Macron est réélu, que nos services publics nous coûtent un « pognon de dingue » au regard de leur efficacité, que si le chômage diminue, le nombre de travailleurs pauvres augmente, qu’un jeune sur 20 est illettré, que nous nous dirigeons vers un tsunami de taxes et d’impôts dès le début du prochain quinquennat, que la politique du logement social, de la santé ou de l’éducation est absurde, etc.

Agnès Verdier-Molinié propose à la fin de son livre 22 chantiers à lancer dans les 100 premiers jours du prochain quinquennat, certains, qui paraissent pourtant assez simples à mettre en œuvre, à condition de le vouloir, ne figurent dans aucun programme des principaux candidats.
En annexe : 50 pages de tableaux et graphiques qui, chiffres officiels à l’appui, illustrent l’état du pays et nous comparent avec nos voisins ou avec le monde. Pourquoi ces seules informations ne servent elles pas de fil conducteur aux discutailleries et babillages des journaleux et commentateurs qui interviewent les candidats sur des sujets futiles et inintéressants ?

GB

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L’argent est-il devenu magique? En prenant tout en compte, la note du covid19 de l’Etat et les organismes de protection sociale devrait s’élever à plus de 400 milliards d’euros entre 2020 et 2022. Notre dette publique, qui avait déjà bondi de 98,1 à 115,7% du PIB entre la fin 2019 et la fin 2020, devrait continuer d’enfler passant de 122% du PIB en décembre prochain (revue Capital). Selon le discours convenu, « il n’était pas possible de faire autrement ». Cela soulève d’immenses questions sur la responsabilité des pouvoirs publics, pas seulement la France, dans la gestion de la pandémie. Fallait-il, sous l’effet de la panique, bloquer la vie sociale et l’économie à travers les confinements répétés? Cela a-t-il été au final de la moindre utilité? Les faits et les rares exemples contraires (la Suède) montrent que ce fut probablement une terrifiante erreur aux conséquences incalculables (comme la tentation de l’autarcie dans les années 1930). Mais aujourd’hui, le « quoi qu’il en coûte » continue, encouragé par la politique de rachat des dettes de la BCE, le pouvoir politique déverse sans compter les milliards et encore les milliards et les oppositions promettent elles aussi des milliards. Jadis, à l’époque des monnaies nationales, les dévaluations sanctionnaient toute forme de gabegie se traduisant par un coût politique et par une perte de richesse. L’impression qui domine aujourd’hui est que l’argent procède d’un puits sans fond et l’augmentation de la dette serait sans limite. Le bon sens commun indique que toute folie dépensière, toute dépense excédant la ressource, se paye d’une façon ou d’une autre un jour. Quand viendra le retour de bâton? Et sous quelle forme? C’est au fond un grave sujet tabou de l’époque. (Note de MT)

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Author: Redaction