Le Premier ministre

sans-titreC’est une chose que je ne cesse de répéter sur ce blog, quitte à lasser, je le sais bien. Le renouveau politique de la France passe par un retour à l’esprit républicain des institutions. Il faut un président qui fixe un cap, protège l’indépendance et l’unité du pays, désigne un Premier ministre qu’il laisse gouverner. Si le chef de l’Etat s’expose en permanence, il cumule sur lui la rancœur, les haines, la vindicte médiatique et devient le premier bouc émissaire national, il perd toute sa raison d’être. Il incombe au Premier ministre, nommé pour une période indéfinie, avec le soutien d’une majorité qui partage la responsabilité de la politique conduite avec lui, de prendre des risques et de recevoir les coups, de gérer le pays au quotidien, les réformes nécessaires en assumant au besoin l’impopularité. Le président lui, incarne la Nation, doit tenir sur la durée du mandat et ne trouve sa raison d’être comme représentant du pays, donc ne peut pas se permettre une impopularité durable. Tout le malheur de M. Hollande, et avant lui, à un degré moindre, de M. Sarkozy, tient à cette dérive des institutions. Le culte de la personnalité, les phénomènes d’idolâtrie autour d’un personnage n’ont plus aucun sens dans la France du XXIème siècle. Il me semble que M. Manuel Valls a pris la mesure de cet enjeu. J’ai apprécié son franc-parler: «Jamais nous n’avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme », et sur l’emploi, reconnaissant sans ambages le désastre en cours. Il me semble que dans le marasme politique en cours, partout de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par tous les centres, M. Valls, loyal et constant à son poste, même si je ne partage pas toutes ses convictions et toute sa politique,  se montre nettement, nettement au dessus du lot.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction