Le chiffre noir

téléchargement (3)Le niveau du chômage atteint des proportions qui n’ont aucun équivalent dans l’histoire de France: plus 54 100 en un mois et près de six millions toutes catégories confondues. Les dégâts de cette situation sur les équilibres sociologiques, mentaux, politiques de la société française sont incommensurables. Il y a un siècle, on envoyait les jeunes se faire massacrer dans les tranchées. Aujourd’hui, on leur interdit d’entrer dans la société par l’accès à l’emploi stable et tout ce qui en découle: dignité, fierté de soi, possibilité de se loger, de créer une famille, d’être indépendants, etc. Le ministre du travail est toujours content de lui (« le gouvernement a permis de limiter les effets de la crise »). Dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, la situation s’améliore alors qu’elle continue de s’effondrer en France, mais les dirigeants sont contents d’eux. Dans n’importe quelle démocratie, un tel échec et telle suite d’engagements non tenus devrait se traduire pas la mise en jeu de responsabilités: démission du gouvernement, nouvelles élections nationales… En France non, jamais. Les misérables s’accrochent jusqu’au bout et à n’importe quel prix. Tout le monde sait qu’ils sont responsables et coupables: d’avoir saccagé l’économie française par une gigantesque ponction fiscale sur l’entreprise. En 2012, ils voulaient « réhabiliter l’impôt et la dépense publique ». Ils ont gagné.  La France atteint aujourd’hui le bout de l’enfer. Cette destruction d’une société par le chômage, un chômage principalement socialiste, explique les grands phénomènes idéologiques actuels, notamment la fuite dans l’irréel, l’idéologie, les discours pompeux, la parole, le lyrisme, le mythe, la violence sectaire, la poussée extrémiste, la quête du sauveur ou de « l’homme providentiel ». Tout le monde sait ce qu’il faut faire pour remettre la France sur le chemin de l’espoir et de l’emploi: restaurer la liberté d’embaucher et de débaucher librement des entreprises, réduire de 10 points les prélèvements obligatoires, diminuer l’impôt sur les sociétés à 10%, et d’un tiers les charges sociales qui pèsent sur le travail.  Personne n’aura jamais le courage de relever un défi aussi gigantesque et explosif. Par conséquent, la fuite dans le délire verbeux risque de se poursuivre, par les socialistes évidemment, mais aussi, j’en ai terriblement peur, par l’opposition et nos jeunes sacrifiés à l’ogre de la lâcheté, du conservatisme et de la bêtise.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction