La scandaleuse manipulation

imagesJeudi matin, café avec une journaliste de la presse quotidienne que je n’avais jamais rencontrée, spécialiste de la politique intérieure, qui voulait me connaître. Je lui ai dit que mon espoir allait à une future génération de responsables politiques, que j’espérais moins nombriliste et plus tournée vers l’intérêt général. Elle m’a répondu, elle qui les fréquente au quotidien: « Vous plaisantez? Ils sont encore pires que ceux d’aujourd’hui. Plus ils sont jeunes, et plus ils ne vivent qu’avec une obsession: l’Elysée. » Bon… Mais le plus insupportable est ailleurs: dans cette manipulation scandaleuse qui s’abat comme une nuée de charognards sur la société française. Aujourd’hui, le monde politique et médiatique semble obnubilé par un seul impératif: faire monter le parti lepéniste, par tous les moyens, « unes » racoleuses et sondages biaisés, jusqu’à la nausée, d’une partie de la presse et des médias. La France dite « d’en haut », est entrée dans un ballet d’hypocrisie sans  précédent. Elle fait semblant de diaboliser le parti créé par Jean-Marie Le Pen, tout en lui vouant un culte étrange, une sublimation des plus ambiguës. Pourquoi? Simple tactique destinée à permettre la réélection de François Hollande à la faveur d’un deuxième tour contre Mme le Pen? La vieille histoire des « triangulaires » tremplin de la « gauche au pouvoir » depuis trente ans? Pas seulement. D’abord, il existe sans doute une fascination cachée du monde médiatique et politique national, par delà l’écran de fumée hypocrite de la diabolisation, pour une forme de culte de la personnalité qu’incarne, plus qu’aucun autre, ce parti (même si le phénomène tend à se banaliser). Et puis, nous sommes dans l’idéologie. En poussant vers le haut un mouvement qui, de par son histoire, son identité et son image, reste inacceptable pour une grande majorité de Français, la manipulation vise à figer la vie politique française, à bloquer tout mouvement, toute recomposition et remise en cause. L’ensemble de la France dite « d’en haut », profite du lepénisme. Il est devenu l’un des piliers d’un système politique et médiatique, l’un des ciments de sa conservation. Il sert de repoussoir permanent aux socialistes pour maudire et rendre tabous les grands sujets de préoccupation des Français autour de l’avenir de la Nation, son indépendance, sa sécurité, sa cohésion et son identité.  Il sert tout autant à la droite pour tenir ses troupes en laisse et éviter le risque d’un retour à la notion maudite « d’intérêt national ». Sans la crainte de passer pour lepénistes, une partie des parlementaires Républicains risqueraient sans doute de basculer et de replacer la France au centre de leurs préoccupation. Si le parti lepéniste obtient des succès aux régionales, nous allons voir le microcosme politique et médiatique pousser des cris orfraies et des hurlements de vierges effarouchées, du matin au soir, à grands renforts d’experts attitrés, alors qu’il se sera mobilisé comme un seul homme pour obtenir ce résultat. Mais un jour la bulle politico-médiatique, gonflée de néant et de nihilisme, pourrait bien éclater à la suite d’un événement dramatique.  C’est ce qu’on appelle la « force de l’histoire ». Au fond, la question la plus grave, la plus tragique, tient à l’aveuglement d’une grande partie des Français devant cette manipulation. Déclin de l’intelligence et de la culture? Sommes nous devenus un peuple privé d’esprit critique et de sa capacité d’indignation? La révolte contre cette manipulation commence par un geste tout simple. Faites comme moi: je ne touche quasiment plus à ma télévision, cet instrument de lavage des cerveaux digne des camps de rééducation. Tout est sur Internet, même la liberté de s’informer et de penser. En finir avec la télévision, l’outil privilégié de la pensée unique et du conformisme. Sauf pour France-Nouvelle Zélande, ce soir. Après, j’arrête, c’est définitif…

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction