La question de la médiocrité de la classe politique

Mme Michèle Robirola, maire écologiste de Marseille élue en mars dernier a déjà démissionné de son poste, non pas à l’issue d’une crise politique, mais simplement parce qu’elle était « mal à l’aise » dans cette fonction. Belle marque de respect pour ses électeurs! Dès lors, un illustre inconnu socialiste de sa majorité l’a remplacée. Le problème du niveau de la classe politique est posée. Il l’emporte sur les questions d’organisation et d’institutions. Bien évidemment, demeure une infime minorité de responsables politiques motivés, intelligents et cultivés. Ne sont-ils pas, de plus en plus, l’arbre qui cache la forêt? Le monde politique est en effet submergé par la médiocrité. Autrefois, les jeunes gens les plus brillants d’une génération pouvaient être séduits par la carrière politique et l’exercice du pouvoir (Poincaré, Clemenceau, Herriot, Blum, Tardieu, de Gaulle, Pompidou, VGE…). Aujourd’hui, le sens de la politique a quasiment disparu. Dès lors que la patrie ne veut plus dire grand chose, le dévouement à la communauté nationale, le service de la nation, fondement de l’engagement politique, devient sans intérêt. La classe politique actuelle, dans sa globalité (ne parlons pas d’une poignée d’exceptions) est le reflet de la première génération inculte et crétinisée de France, qui ne s’intéresse pas à l’histoire et privée des repères de l’intelligence et du bon sens. Le spectacle que donnent les parlementaires de l’actuelle majorité, celui d’un troupeau bêlant, asservi, chaotique, stupide, sans but, sans idée, sans conviction, fait froid dans le dos. Le grand-guignol permanent des plus hauts responsables du pays, sans autre boussole qu’un nombrilisme délirant et obsessionnel, est au coeur de la tragédie politique du pays. Quels hommes ou femmes de valeur morale et intellectuelle, la politique peut-elle encore attirer aujourd’hui? Certainement pas les plus talentueux et les plus courageux et motivés d’une génération qui choisiront l’entreprise, l’université, la médecine, l’écriture ou la science. Le prestige de la carrière politique a laissé place au ridicule. Quel cerveau de bon niveau, intellectuel ou moral, aurait envie de devenir une sorte de pitre médiatique gesticulant – grotesque? Dès lors, sauf quelques exceptions de plus en plus rares, probablement en voie de disparition, il ne reste en politique, pour l’essentiel, que les caractères les plus vaniteux et les plus superficiels. Aucune réforme constitutionnelle n’y changera rien: la vertigineuse médiocrité du personnel politique, de haut en bas de l’échelle du pouvoir, reflet du déclin de l’intelligence, des valeurs d’intérêt général et de bien commun, obère toute amélioration possible du système. Or, la solution est globale, passant par un redressement du niveau intellectuel du pays, ce qui n’est envisageable que sur plusieurs générations…

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction