La concentration de CO2 dans l’air franchi un seuil symbolique en mai

Le 9 mai 2013, la concentration journalière de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a dépassé le seuil de 400 parties par million (ppm)1 à la station de mesure de Mauna Loa (Hawaï), qui représente une bonne approximation de la concentration moyenne en CO2 dans l'hémisphère Nord.

C'est la première fois que ce seuil symbolique est franchi dans cette station depuis le début des mesures de concentration de CO2 en 1958.
La croissance des concentrations atmosphériques en dioxyde de carbone au cours des dernières décennies est une conséquence des activités humaines et en particulier de la consommation de combustibles fossiles. Il est l'un des principaux gaz à effet de serre contribuant au changement climatique en cours. Si les scientifiques ont constaté une augmentation pratiquement ininterrompu de la concentration annuelle moyenne de CO2 dans l'atmosphère depuis le début des mesures à Mauna Loa il y a plus de 50 ans, les données montrent également que cette croissance s'accélère : on est passé d'une augmentation moyenne de 0,7 ppm en moyenne par année dans les années 1950, à une augmentation de 2,1 ppm en moyenne par année durant les 10 dernières années.
Cette concentration de CO2 dans l'atmosphère est proche du maximum annuel, et devrait repasser sous les 400 ppm au cours des prochains mois durant la période de croissance végétative des plantes situées dans l'hémisphère Nord.
La moyenne globale de quantité de CO2 dans l'atmosphère reste inférieur à ce seuil symbolique. D'après les données recueillies, ce sera vraissemblablement dans deux ans que les 400 ppm seront dépassés durant une partie de l'année. Cela tient au fait que les concentrations dans l'hémisphère Sud sont toujours un peu moins importantes que dans l'hémisphère Nord, qui concentre l'essentiel des émissions anthropiques.
Les mesures des concentrations des bulles d'air piégées dans la glace en Antartique indiquent que les concentrations atmosphériques moyennes n'avaient jamais été aussi élevées au cours 800 000 dernières années. Les analyses de matière organique piégée dans les sédiments marins indiquent que c'est au Pliocène (il y a 2,6 à 5,3 millions d'années) que les concentrations ont été aussi élevées pour la dernière fois. La température moyenne globale était alors de trois à quatre degrés supérieure à celles d'aujourd'hui (et d'environ dix degrés aux pôles).La comparaison avec le climat d'une période aussi reculée prête toutefois à caution, puisque à l'échelle des temps géologiques, la concentration atmosphérique en CO2 a plus jouée un rôle amplificateur de changements déclenchés par d'autres facteurs qu'un rôle moteur. L'orbite terrestre et la position des continents ont notamment eu le temps d'évoluer entre temps.

Partie par million : Une partie par milieu représente un dix-millième de pourcent.
Une concentration de 400ppm indique donc que le CO2 représente 0,04% des molécules d'air sec.

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Author: Redaction