« Il faut tout changer »

220px-Flickr_-_europeanpeoplesparty_-_EPP_Summit_October_2010_(105) Je n’ai pas encore lu l’interview du Figaro magazine, mais je m’interroge sur le sens des propos de Nicolas Sarkozy: "Il faut tout changer". Cette déclaration l’expose à une critique inévitable: "pourquoi ne l’as-tu pas fait entre 2007 et 2012?" Malgré cette contradiction, il me semble que la déclaration de l’ancien président – si elle signifie ce que j’espère – relève du bon sens et du constat d’évidence. Pendant 5 ans, il a été au sommet de l’Etat. Il a compris ce qu’il ne voyait pas forcément auparavant: dans une situation de blocage absolu des institutions, de la République, de la société française, il faut "tout changer" si nous voulons éviter l’explosion du pays, sa disparition pure et simple à l’horizon des vingt prochaines années. Il faut bouleverser la Constitution pour recréer des possibilités de gouvernement, de choix politiques et de possibilités d’action, réinventer la démocratie de A à Z pour replacer le peuple au centre du pouvoir, transformer radicalement l’Europe, chambouler l’organisation économique et sociale pour sauver la liberté d’entreprendre. Nous sommes bien d’accord. Je le pense aussi. Je vois aussi le triomphe d’une cabale contre l’ancien président, désormais généralisée dans les rangs de l’UMP, la troïka, bien sûr, mais aussi tout un tas de fidèles, dont même le sage Bernard Debré… Que proposent-ils, de leur côté? J’ai franchement horreur de l’idolâtrie et du culte de la personnalité, je les trouve inadaptés à notre époque grotesques et minables. Pourtant, s’il faut tout changer, ce que je crois profondément, je ne vois pour l’instant personne d’autre que l’ancien président, avec son expérience de l’Etat,  pour mobiliser et fédérer les énergies à cette tâche monumentale, révolutionnaire… Je ne dis pas cela par passion ni par exaltation, mais simplement par raison et aussi par dépit face à l’incapacité de la classe dirigeante à se renouveler.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction