Hypocrisie et faiblesse de l’occident

Que les gouvernements américains et européens choisissent de ne pas secourir militairement l’Ukraine était prévisible. Mais ce qui frappe en ce moment, c’est le décalage entre le ton de l’indignation et la faiblesse des supposées sanctions économiques. Biden parle de « sanctions dévastatrices« , donc supposées « dévaster » la Russie, une sorte de réponse nucléaire économique… Or l’essentiel de ce qui ressort des sanctions adoptées est le gel des avoirs de Poutine et de Lavroff (son ministre des AE). En quoi cela est-il de nature à dévaster l’agresseur? Ce dernier n’en a sans doute pas grand chose à faire. Une mesure, semble-t-il, pouvait vraiment toucher les intérêts russes (si on comprend bien): déconnecter les banques russes du réseau « Swift ». Cela n’a pas été fait surtout à la demande de l’Allemagne inquiète pour le paiement de ses BMW vendues en Russie et pour son approvisionnement en gaz… Après des années de rodomontades sur l’inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN, en partie à l’origine de ce conflit, les dirigeants occidentaux s’indignent, menacent et gesticulent. Ils communiquent. C’est à peu près tout ce qu’ils savent faire. Un peuple est écrasé par les chars et les bombes sous leurs yeux. Décidemment, il était plus facile de bombarder la Serbie désarmée ou l’Irak affamé que de résister à une invasion Russe en Europe. Mais en fin de compte, le dernier mot restera à la défense des intérêts économiques et financiers. Le reste est grand spectacle. Le drame, c’est aussi la faiblesse et la médiocrité des dirigeants occidentaux.

MT

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Author: Redaction