Hommage à Philippe Monguillot

A Bayonne, un chauffeur de bus de 58 ans, Philippe Monguillot, a trouvé la mort, massacré par une bande de cinq voyous qui voyageaient sans ticket et sans masque. D’après les informations qui ont filtré dans la presse, les tueurs s’en sont pris à un homme qui tentait de faire respecter les règles de civisme dans son autobus. Il faut un immense courage, dans la pourriture ambiante, pour oser demander à des voyous de se tenir correctement et de respecter la loi. Ce courage et ce civisme, d’autant plus précieux qu’ils se raréfient à vue d’œil, un homme de 58 ans en est mort. Il était, nous dit-on, connu pour son extrême gentillesse et son appétit de vivre.  Le drame se déroulait, non dans un quartier sensible d’une grande cité urbaine de la région parisienne, mais dans une ville dont le nom, Bayonne, fleure bon la province, le soleil et la joie de vivre. L’ensauvagement de la France, la poussée de la barbarie sanglante  est l’un des signes les plus flagrants de sa déliquescence. L’accomplissement de son devoir jusqu’au sacrifice suprême d’une vie, par un Français du quotidien, dans une ville charmante du sud-Ouest, qui aurait si bien pu être un frère, un ami, contraste avec l’affligeant et grotesque spectacle donné en ce moment par la classe dirigeante, de l’extrême gauche à l’extrême droite. La mort aussi injuste d’un homme de 58 ans laisse un goût amer et insoutenable.  Nous partageons de tout notre cœur l’infinie douleur de son épouse, de ses enfants, de ses proches, de ses collègues et de ses amis.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction