Le MEDDE, le ministère de la Défense et LPO ont signé le jeudi 12 février 2015 un nouveau protocole d’accord relatif aux conditions de survol des aéronefs militaires pour la conservation du Gypaète barbu. Ce rapace est l’une des espèces les plus menacées d’Europe.
Le ministère de la défense, le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) viennent de signer un nouveau protocole d’accord relatif aux conditions de survols des aéronefs militaires, pour la conservation du gypaète barbu. Il remplace le protocole du 20 octobre 2009.
Avions et hélicoptères nuisibles au Gypaète barbu
Le Gypaète barbu est un rapace particulièrement sensible au dérangement en période de reproduction. Le couple s’il est perturbé, peut abandonner son nid et son poussin. Ainsi, les hélicoptères et avions évoluant près des falaises, constituent la première cause d’échec anthropique de la reproduction du Gypaète barbu. Il est en effet sensible au bruit à 2000 mètres de distance.
En signant ce protocole, le ministère de la Défense agit pour réduire l’impact de ses activités aériennes sur cette espèce pendant sa période de reproduction. Conscient des conséquences sur l’avifaune et l’environnement, il veille ainsi au maintien de la diversité biologique des habitats et des espèces tant que ses missions prioritaires ne sont pas remises en cause.
Des survols limités
La cartographie doit être consultée par les pilotes de l’armée de l’air, de l’armée de terre et de la gendarmerie, avant chaque vol. Le ministère de la défense s’est ainsi engagé à prendre les mesures nécessaires pour rendre compatibles ses activités aériennes avec la présence du rapace, en évitant les survols des ZSM en dessous de 1000 mètres. Ainsi, et sauf cas de force majeure, l’ensemble des survols devra éviter les zones de sensibilité majeure du Gypaète barbu en période cruciale (du 1er novembre au 15 août).
Une information destinée aux pilotes d’aéronefs et aux commandements des unités sur les territoires fréquentés par l’espèce (Corse, Alpes, Pyrénées, Grands Causses) est dispensée par la DIRCAM et la LPO, pour mentionner la signature et les enjeux de ce protocole d’accord.
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Dossier de presse (PDF – 2681 Ko)
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