Etat de disgrâce

Lors de la prochaine édition actualisée de mon livre sur l’histoire des présidents de la République, il faudra penser à le noter: cette élection présidentielle de 2022 est la première de la Ve République qui ne provoque pas le moindre état de grâce comme disait Mitterrand, et même qui se traduit par un effet de disgrâce. Les sondages de popularité sont en berne, même le très servile et lèche-bottes JDD le reconnaît. Juste près une élection présidentielle, c’est du jamais vu: jamais. Le parti de la trahison, qui unit traitres de gauche et traitres de droite dans le même éblouissement narcissique élyséen, ne parvient même pas à effectuer la percée sondagière habituelle des lendemains de présidentielles et se trouve menacée (au moins en voix) par la coalition de gauche radicale dite NUPES. Tel est l’effet d’élections présidentielles tronquées, dont le résultat a été fabriqué par avance à travers le matraquage médiatique en faveur du tandem le Pen/Macron dont l’issue était inéluctable: 5 années de gavage et de crétinisation médiatique intense. Le pays est désormais en pleine atonie, sans autre perspective qu’une gravissime crise financière qui se profile à l’horizon. Tout se passe comme si la France, gavée de mensonges, de pitreries et de manipulations jusqu’à la nausée et revenue des illusions, ne croyait plus en rien. Toutes les conditions d’une révolution sont réunies mais cette révolution peut être soit violente et sanglante, soit passive, ou révolution par l’indifférence et le dégoût, le repli généralisé dans l’écœurement.

MT

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Author: Redaction