Double-face ou l’apothéose de la crétinisation massive

Double-face ou les deux visages de la médiocrité et la manipulation. Trois ans et demi à l’avance tombent les premiers sondages des présidentielles de 2022. Trois ans et demi! Sans doute est-ce là sans précédent. Et ils annoncent – évidemment – un duel titanesque Macron/Le Pen, qui n’a rien d’étonnant vue l’invraisemblable surmédiatisation de la seconde depuis la crise sociale de ces dernières semaines. D’habitude, les sondages des présidentielles tombaient deux ans à l’avance. Déjà, rien n’était plus ridicule. Trois ans et demi à l’avance, toutes les bornes du ridicule sont pulvérisées. La France sort d’une grave crise sociale qui a fait plus de 6 morts et d’un nouvel attentat terroriste islamiste qui a répandu le sang: 4 morts, une douzaine de blessés. Et déjà, le régime politico-médiatique tente de noyer le désastre dans un duel lamentable. La France supposée « d’en haut », politico-médiatique, exprime son fantasme, son rêve hystérique: un second tour 2022, le même que le second tour 2017, qui assurera la réélection de son sublime idole, et puis dans la foulée, de sa majorité lèche-botte, la même caricature de l’affrontement stratosphérique entre le « bien supranational » et le « mal populiste », une logique binaire mensongère qui n’est rien d’autre que l’apothéose du nihilisme, de la bêtise et d’une tentative de crétinisation de masse. Et tout un régime plonge dans l’abject, mélange de mensonge, de mépris, de manipulation digne des pires régimes de l’histoire contemporaine. Je partage du fond du cœur l’extrait ci-dessous qui m’est transmis par un commentaire de mon dernier billet, franchement, je ne saurais aussi bien dire ce qui reflète ma pensée à merveille:

Alain Garrigou «En finir avec le présidentialisme» source mondediplo.net – 29 novembre 2014 : «Le pire est en effet aujourd’hui que le régime présidentiel rende idiot.
Idiots, les professionnels de la politique engagés dans des luttes d’ego et de clans. Cette course de chevaux — expression gentille — composée d’élections intermédiaires, primaires et partisanes, sans omettre les cotes de popularité, offre le spectacle d’une campagne électorale permanente qui serait fort ennuyeux s’il n’était pimenté par les coups bas et les indiscrétions scandaleuses.
Idiots, les courtisans qui s’agitent dévotement autour des patrons.
Idiots, les journalistes politiques transformés en commentateurs de courses hippiques ratiocinant sur les jeux politiques, les intentions, les alliances, les inimitiés et surtout l’opinion publique.
Idiots enfin les citoyens, dont je suis, pris malgré eux en otages et se découvrant souvent fascinés par la comédie. Au point d’en revenir souvent à la nostalgie des hommes du passé qui, il est vrai, avaient vécu autre chose qu’une vie de professionnels de la politique».

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction