Disparition de René Pétillon

L’étau se resserre et l’idéologie dominante frappe de plus en plus fort. Ils ont fait taire Taddeï. Aujourd’hui, dans l’indifférence générale, l’émission de Michel Onfray vient d’être interdite sur France-Culture. De quoi  punit-on le philosophe? Simplement, sur la plupart des grands sujets de l’époque (Europe, islamisme, immigration, politique française) de ne pas penser, de ne pas écrire et parler comme le troupeau bêlant de la France dite « d’en haut ».  « Il faut se défaire du mauvais goût de vouloir être d’accord avec le plus grand nombre » (Nietzsche, Par delà le bien et le mal). Comment s’inspirer de ce conseil aujourd’hui sans être traîné dans la boue, pourchassé comme un gibier de potence et traité en paria ?Le psychodrame du jour est venu des Antilles. Ces  polémiques quotidiennes, à quoi se réduit notre vie publique, deviennent insoutenables. Le grotesque marque le stade ultime de l’anéantissement du politique. Mais dans ce climat d’hystérie idiote qui n’appelle que le mépris, une triste nouvelle vient de tomber: la disparition de René Pétillon. Ce dernier a réussi un merveilleux exploit en ces temps de médiocrité et de despotisme de la bêtise: nous faire rire. « L’enquête corse » est en effet un chef d’oeuvre de drôlerie, une caricature à la fois réaliste et désopilante, sans méchanceté. Le rire est l’une des libertés les plus précieuse et les plus menacées. Il ne fait aucun doute que 80% des blagues de Coluche, des Inconnus ou de Thierry le Luron seraient interdites aujourd’hui, par la loi du conformisme.  Toute occasion de rire est une forme de résistance à la dictature de la crétinerie. Merci ,et au revoir, M. René Pétillon, un grand merci sincère pour ce moment de bonheur  et de liberté que vous nous avez donné à l’occasion de vacances de rêve dans l’île de Beauté.

Maxime TANDONNET

 

Lire la suite sur le blog perso de Maxime Tandonnet ...

Author: Redaction