Les sondages de popularité présidentielle se suivent et ne se ressemblent pas +6% selon Paris Match ce qui permet à Challenge de triompher en annonçant un « nouveau pic de popularité », – 2% selon un autre sondage , Kantar Figaro, quasi simultané. La vie politico-médiatique n’est plus rien d’autre qu’une sorte de spectacle virtuel organisé autour d’une icône élyséenne dans son show quotidien.
L’esbroufe ne sert qu’à dissimuler la réalité d’un pays en pleine désintégration, un pays entré dans une logique d’effondrement qui s’accélère à vue d’œil: violence et chaos quotidien qui tournent à la terreur pour ceux qui le vivent (Valence), perte des repères éthiques les plus élémentaires (chantage aux copies du bac), crise migratoire sans fin, haine banalisée à tous les niveaux, explosion de la pauvreté et des inégalités, records du monde d’enrichissement pour les 14 plus grandes fortunes françaises, désindustrialisation du pays, chômage massif – comparé aux autres pays industrialisés – invraisemblable effondrement intellectuel du pays, naufrage de la vie politique et gouvernementale dans l’absurde, affaiblissement de l’autorité de l’Etat face aux désordres, saccage des libertés publiques, banalisation des affaires de corruption, médiocrité affligeante des prétendus politiques (voir la course à la mairie de Paris!), aggravation stupéfiante de la bêtise idolâtre politico-médiatique autour de chimères grimaçantes, de l’extrême gauche à l’extrême droite et l’extrême centre (qui ne vaut pas mieux que les deux autres extrémismes).
Non cela n’est pas du « déclinisme », ni du pessimisme, ni de la misanthropie. Il suffit d’ouvrir les yeux, de les ouvrir cinq minutes. Les gesticulations politico-médiatiques et les excitations autour de telle ou telle star ou starlette sont un signe patent de la crétinisation en cours. La grande comédie invasive ne saurait faire longtemps illusion et couvrir éternellement le désastre d’un pays en cours de dislocation. Et il est inconcevable que tout cela débouche sur autre chose qu’une effroyable catastrophe. Que faire? Mais au moins, au moins, commencer par ouvrir les yeux!
Maxime TANDONNET