Chez L’Oréal, Manuel Valls appelle à promouvoir le « french celebrating »
Cette excellence française, il faut la souligner, la promouvoir, et c’est « cette force qui est la nôtre » qu’il faut mettre en avant. La France doit être consciente de ses atouts : plutôt que de faire du « french bashing », il faut défendre l’idée du « french celebrating ». « Il faut parler positivement de ce qui va dans le bon sens » a insisté Manuel Valls devant la presse à l’issue de sa visite.
« Nous avons une obsession avec le chef de l’État c’est d’adapter la France, c’est qu’elle ne décroche pas, c’est qu’elle puisse être dans un maximum de domaines dans le peloton de tête et c’est cet effort que nous devons tous collectivement faire ensemble. »
L’ancrage français du groupe L’Oréal est également la preuve des atouts que présente le pays pour les entreprises. « Le territoire français a d’immenses avantages à faire valoir », a affirmé Manuel Valls. La France est un pays attractif : le constat est partagé par nos partenaires internationaux et le Premier ministre le rappelle à chaque étape de sa tournée d’Europe, qui est déjà passée par Berlin, Londres et La Haye. L’un de ses atouts, c’est notamment le crédit d’impôt recherche, un des dispositifs les plus avantageux d’Europe. Le Gouvernement s’est engagé depuis 2012 à maintenir cet avantage fiscal pour aider les entreprises, pour aider la recherche, l’innovation, le développement.
Un récent baromètre de l’attractivité publié par Ernst & Young indique que le nombre d’implantations industrielles a augmenté d’un tiers en 2013. De même, d’après l’Insee, après plusieurs années de baisse, la production manufacturière s’est stabilisée. Enfin, 66 des 2 000 plus grandes entreprises mondiales ont leur siège en France (voir encadré). Il ne faut pas perdre ces places ; au contraire, il faut les consolider.
libérer les énergies
Pour que la France reste attractive, pour permettre aux entreprises françaises d’être compétitives et de continuer à exporter, à l’image de L’Oréal qui exporte 70% des produits de sa division luxe, il appartient aux pouvoirs publics de « libérer les énergies ». Cela implique notamment de lutter contre une fiscalité excessive. Manuel Valls a ainsi rappelé la nécessité de baisser le coût du travail, de supprimer ou d’assouplir les normes trop contraignantes, et de faire confiance aux entreprises qui créent les richesses, et donc les emplois. Ces mesures nécessaires, ce sont celles mises en oeuvre par le Gouvernement a travers le Pacte de responsabilité et de solidarité et le choc de simplification. Ce Pacte, associé au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), représente plus de 40 milliards de baisse de charges en trois ans pour les entreprises. « Un effort sans précédent de la Nation », a rappelé Manuel Valls.
Mais en échange, a insisté le Premier ministre, il est nécessaire que les entreprises jouent le jeu de l’emploi. Il a ainsi salué la participation active du groupe L’Oréal au sein de la branche chimie aux négociations conclues en juillet pour le premier accord de branche signé dans le cadre du Pacte. Cet accord prévoit 47 000 embauches au cours de la période 2015-2017.