« Alerte démocratique »

L’ensemble des formations politiques du Sénat lance une « alerte démocratique« , face aux ténèbres du culte de la personnalité. Dans le contexte d’une déstabilisation des esprits par la peur et la propagande outrancière, la France a subrepticement renoncé aux fondement de la démocratie: le respect des libertés publiques et individuelles, le libre débat d’idées, le bien commun comme objectif ultime de la vie publique. Le naufrage de la politique nationale dans le culte de l’image narcissique n’est rien d’autre que le masque de l’échec, de l’impuissance et de la panique. Nous sommes confrontés au cercle vicieux de la mégalomanie, de l’autosatisfaction et de la déconnexion qui entraîne le pays à la catastrophe. « L’alerte démocratique » lancée par les chefs de groupes du Sénat à l’initiative de M. Bruno Retailleau me semble être le signe d’une large prise de conscience sur le plan des institutions, un acte de résistance qui mérite d’être relevé. Une lueur d’espoir au fond de l’abîme? A suivre …

PUBLIC SENAT: L’image est rare. Même « exceptionnelle » pour Bruno Retailleau. Côte à côte, les présidents de la plupart des groupes parlementaires de la Haute assemblée (LR, Union centriste, groupe écologiste, PS, groupe communiste) ont donné une conférence de presse ensemble ce jeudi après avoir boycotté le vote sur les nouvelles mesures sanitaires, détaillées par Jean Castex au Sénat. « On n’a pas voulu céder au piège que constitue ce vote, le gouvernement voulait qu’on vote sur rien, sur des mesures déjà prises, à quoi bon voter si tout était décidé », justifie le président du groupe LR au Sénat. Seuls 45 sénateurs sur 348 ont pris part au vote, pour un total de 41 suffrages exprimés, 39 pour, 2 contre. La grande majorité de l’hémicycle, droite et gauche confondue, a dénoncé « un simulacre de démocratie  Nous avons à ce stade, zéro stratégie covid-19. On a exprimé un désaccord sur la méthode, un désaccord sur le fond », développe le sénateur LR de Vendée Bruno Retailleau en fustigeant une stratégie vaccinale qui place la France au 50e rang mondial de la vaccination. « A quoi bon voter, si tout est décidé ? », avait-il demandé après le discours du chef du gouvernement sur les mesures de restrictions, pour expliquer que LR ne prendrait pas part au vote » […] C’est une « alerte démocratique » pour le président du groupe centriste, Hervé Marseille. « On ne peut pas continuer comme ça, il y a des institutions et l’action d’un seul homme, fusse-t-il le président de la République, ne peut pas constituer l’alpha et l’oméga de la politique française », tonne le sénateur des Hauts-de-Seine. « Nous avons voulu le marquer de façon assez solennelle parce que c’est une dérive », explique-t-il encore.

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Author: Redaction