L’Insee réalise chaque mois l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) par téléphone auprès de 1800 individus environ. L’échantillon est constitué de ménages ordinaires équipés d’une ligne de téléphone fixe (tirées dans la base de données de France Télécom) et résidant en France métropolitaine. La personne interrogée est indifféremment le titulaire de la ligne ou son conjoint.
Son objectif est de recueillir l’opinion que se font les ménages, résidant en métropole, sur la conjoncture économique générale de la France d’une part, sur leur situation financière personnelle, leurs intentions en matière d’épargne et d’achats de biens d’équipements d’autre part, selon un questionnaire inchangé et dans des délais stricts. Ces informations sont destinées à fournir une aide au diagnostic conjoncturel de l’économie française et européenne.
Le dispositif permet également, le cas échéant et sur un mois donné, de rajouter une micro plateforme de 20 questions maximum sur des sujets variables. C’est le cas de la plateforme environnement, proposée par le service de l’observation et des statistiques depuis 2008 et réalisée chaque année au mois de novembre.
La vocation de la plateforme environnement de l’enquête Camme est de faire des diagnostics conjoncturels sur la manière dont les individus appréhendent les enjeux environnementaux généraux, certaines évolutions dans le domaine de la consommation, des déplacements ou de l’habitat et les conséquences sur leurs propres comportements.
Deux dimensions sont abordées :
- Les opinions, c’est-à-dire des points de vue, des prises de position exprimés verbalement à propos d’un sujet ou d’un débat d’actualité.
- Les pratiques, les comportements mis en oeuvre par les individus.
Les chiffres indiqués correspondent à des pratiques déclarées. Ils sont donc susceptibles d’être surévalués par rapport aux pratiques effectives des ménages. Cette surestimation peut être due à un mécanisme dit de « désirabilité sociale » fréquemment observé dans les enquêtes d’opinions centrées sur des sujets comme l’environnement pour lesquels il existe souvent une adhésion consensuelle. Il s’agit pour l’individu interrogé de répondre en adéquation avec ce qu’il juge être une valeur ou une attitude socialement valorisée. Par ce processus, l’enquête contribue donc à amplifier l’écart entre ce que disent et ce que font les individus.
En 2015
En 2015, les Français expriment de manière accrue une préoccupation à l’égard de la pollution atmosphérique, tant sur le plan global que local. À l’instar de la lutte contre le changement climatique, l’amélioration de la qualité de l’air est devenue l’un des principaux enjeux environnementaux pour l’opinion publique. Du point de vue des ménages, ce n’est toutefois pas à eux d’agir en priorité pour protéger l’environnement, mais aux pouvoirs publics. Avant d’envisager de renoncer à l’usage quotidien de leur voiture, les enquêtés attendent au préalable que l’offre de transports en commun s’améliore. En matière de consommation, près de la moitié des enquêtés déclarent avoir récemment acheté des produits issus de l’agriculture biologique ou porteurs d’un label écologique. Soucieux de privilégier la production locale, les Français se montrent également disposés à acheter davantage de produits respectueux de l’environnement si cela ne leur coûte pas plus cher.
- Opinions et pratiques environnementales des Français en 2009 (PDF – 379.8 ko)
Opinions et pratiques environnementales des Français en 2011 (PDF – 374.2 ko)
Opinions et pratiques environnementales des Français en 2012 (PDF – 388.2 ko)
Opinions et pratiques environnementales des Français en 2013 (PDF – 515.9 ko)
Opinions et pratiques environnementales des Français en 2014 (PDF – 415.7 ko)
Opinions et pratiques environnementales des Français en 2015 (PDF – 706.7 ko)