Cerveau et attention spatiale : l’hémisphère gauche peut-il compenser une lésion de l’hémisphère droit ?

Le Dr Paolo Bartolomeo, Directeur de recherche Inserm et chef d'équipe de PICNIC LAB à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière - ICM (Institut sous tutelle de l'Inserm, du CNRS et de l'UPMC) - et ses collaborateurs ont publié le 21 janvier 2015 dans la revue , les résultats de leurs recherches sur la "négligence spatiale unilatérale" encore connue sous le terme "d'héminégligence". Les personnes atteintes de ce trouble agissent comme si elles ignoraient la moitié gauche du monde. Ce trouble survient essentiellement après une lésion de l'hémisphère droit du cerveau, par exemple suite à un AVC (accident vasculaire cérébral), et en aggrave le handicap en gênant la rééducation et la récupération. Les scientifiques ont donc recherché des facteurs prédictifs de la persistance de ce trouble, afin de proposer aux patients une rééducation adaptée. Le travail publié montre que les deux hémisphères peuvent en partie se compenser l'un l'autre en cas de lésion, grâce à des mécanismes, dits de "plasticité cérébrale", encore peu connus. Les résultats suggèrent cependant que cette compensation nécessite que les deux hémisphères "se parlent" via des connexions – faisceaux de matière blanche formés par les prolongements des neurones – non lésées.

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Author: Redaction