Économie maritime : la France passe à l’offensive

Frédéric Cuvillier s'est rendu le 3 décembre 2013 aux 9èmes Assises de l'économie maritime et du littoral, organisées à Montpellier et à Sète, avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Outre-mer Victorin Lurel. Ces assises interviennent au lendemain du Comité interministériel de la Mer, qui s'est réuni le 2 décembre 2013 sur initiative du Premier Ministre.

« C'est de l'intérêt de la France de passer à l'offensive en matière d'économie maritime. Nous avons des atouts, nous sommes une grande nation maritime, avec une tradition, des savoir-faire et un potentiel humain et naturel considérable », a déclaré le Premier ministre à l'ouverture des Assises.

Pour la France, l'enjeu d'une économie maritime et du littoral dynamique est de taille. Le pays compte plusieurs « champions mondiaux » dans la construction navale, dans l'industrie offshore, la recherche scientifique, l'armement, l'assurance, les professions du droit maritime, ainsi que de nombreuses entreprises de taille moyenne. Au total, l'économie maritime représente un volume d'affaires mondial de 1 100 milliards d'euros annuels, dont 150 milliards d'euros réalisés dans des secteurs qui n'existaient pas il y a encore 10 ans : les hydrocarbures offshore profonds, les minerais, le dessalement, les algues, les énergies marines et les services associés.

« Ces activités nouvelles représenteront 400 milliards d'euros environ d'ici 2020. Elles vont peser autant que l'industrie mondiale du luxe et autant que l'industrie mondiale du transport aérien. L'objectif, j'allais dire, l'ambition que nous pouvons nous fixer, c'est de conquérir 10 % de ces nouveaux marchés pour dégager un chiffre d'affaires supplémentaire de l'ordre de 50 milliards d'euros, c'est-à-dire un quasi-doublement du chiffre d'affaires actuel avec les conséquences positives que l'on peut imaginer en termes d'emplois. » a ajouté le Premier ministre.

Par ailleurs Frédéric Cuvillier, lors de son discours à ces Assises, est revenu sur la formation maritime ainsi que la planification spatiale et l'aménagement durable du territoire maritime et littoral.

Les principales conclusions du Comité interministériel de la Mer

Pour consolider et renforcer les atouts au service de la politique maritime de la France, le Premier ministre a décidé de réunir le Comité interministériel de la mer (CIMer) le 2 décembre 2013. Parmi les décisions importantes : la création d'une Délégation à la mer et au littoral, qui sera chargée de coordonner sur ces sujets les différentes directions du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Pour Frédéric Cuvillier, qui militait en faveur de cette nouvelle instance, il s'agit « d'un outil combatif afin de prendre le chemin de la croissance bleue ».

Le CIMer a retenu 3 axes d'évolution :

  • Organiser le partage des usages, la protection et la valorisation durable des ressources de la mer :
    De nouveaux usages de la mer se développent pour tirer parti de ses ressources naturelles, au travers, par exemple de la production d'énergies renouvelables ou l'exploitation des ressources minérales. Dans ces conditions, organiser le partage des usages et maîtriser leurs incidences environnementales potentielles sont une priorité.
  • Promouvoir la compétitivité du pavillon français et préparer les filières de demain :
    Le Gouvernement affirme la nécessité d'accompagner les entreprises de transport maritime et de pêche, soumises à une concurrence mondiale, et surtout européenne, devenue très forte dans un contexte de crise sans précédent qui fragilise les entreprises françaises, les emplois de marins français, et plus largement, toute une filière de création de valeur et d'emplois (des chantiers navals aux services financiers). Le gouvernement mise également sur le développement des filières de demain, telles que les énergies marines renouvelables ou la valorisation des ressources minérales des grands fonds et les services associés, qui sont des éléments clés du développement des économies industrielles. La France dispose d'ores et déjà de leaders mondiaux dans ces secteurs, disposant de technologies d'avant-garde qu'il convient d'étendre et de mieux valoriser. Ce développement passe par des actions d'inventaire, de recherche, des innovations technologiques et des expérimentations pilotes.
  • Consolider l'action de l'État en mer :
    Compte tenu des enjeux maritimes ultramarins, l'État veille à conserver une capacité significative de surveillance et d'intervention dans ces espaces pour soutenir les populations et les activités, et faire respecter la souveraineté de notre pays dans les eaux sous sa juridiction.

Accéder au dossier de presse du CIMer du 2 décembre 2013

L'économie maritime en chiffres :


- La France est un des plus grands états côtiers du monde : c'est la deuxième puissance maritime, derrière les États-Unis et devant l'Australie.

- 310 000 emplois directs hors tourisme (autant que l'automobile et deux fois plus que l'aéronautique).

- 1 100 milliards d'euros par an de chiffre d'affaires.

- 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans de nouveaux secteurs : hydrocarbures offshore profonds, minerais, dessalement, algues, énergies marines…

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Author: Redaction