La traversée de chaussée est un maillon essentiel de la continuité de la chaîne du déplacement. Cette étape clé du déplacement d’un piéton est particulièrement difficile à négocier pour une personne aveugle ou malvoyante qui doit pouvoir être alertée du danger, comprendre la configuration des lieux, prendre sa décision et finalement accomplir la traversée de chaussée dans les meilleures conditions.
La complexité de cette tâche est considérablement accrue dès lors que la configuration du passage piéton sort du cas général, comme c’est le cas des traversées aménagées en biais ou en arrondis de trottoirs. Les repères habituellement trouvés par les déficients visuels sont inopérants, et ces derniers peuvent alors éprouver des difficultés à trouver l’axe de la traversée et donc la direction à suivre pour rejoindre l’autre côté.
C’est pourquoi la réglementation relative à l’accessibilité de la voirie précise qu’ « un contraste tactile appliqué sur la chaussée ou le marquage, ou tout autre dispositif assurant la même efficacité, [doit permettre] de se situer sur les passages pour piétons ou d’en détecter les limites. »
Afin d’aider les collectivités territoriales, maîtres d’oeuvre et bureaux d’études à effectuer le choix le plus pertinent, le Certu (centre d’étude sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques), service technique du ministère du développement durable, vient de publier une fiche synthétique, intitulée « Repérage des passages piétons sur chaussée« , qui fait le point sur les dispositifs :
- pour lesquels des évaluations et retours d’expériences permettent d’attester de leur efficacité
- sans qu’ils induisent de nuisances pour les riverains et pour les autres usagers de la route.
Pour aller plus loin : retrouvez tous les guides pratiques relatifs à l’accessibilité de la voirie dans la rubrique éponyme.