Je tombe un peu par hasard sur cette information d’un site Internet :« Un policier âgé de 37 ans a été grièvement blessé ce lundi matin, dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il tentait d’interpeller les auteurs du casse à la voiture bélier d’une poste dans le centre de Lieusaint, en Seine-et-Marne, selon des sources policières. Un deuxième policier a également était blessé, mais plus légèrement. » TF1 a consacré dix secondes en fin du 20 heures à cette information qui semble n’intéresser personne. A l’époque de Nicolas Sarkozy, on imagine bien ce qui se serait passé : le chef de l’Etat se serait rendu le soir même au chevet du policier blessé; il se serait adressé aux policiers et aux gendarmes de France, les aurait assuré de son soutien; TF1 comme F2 en auraient fait leur « Une ». Autre temps, autres mœurs, autres priorités… Mais au fond, qu’il y a-t-il de pire, pour un pays, une grande démocratie, que de voir ses forces de l’ordre bafouées et prises pour cibles, elles qui incarnent l’autorité de l’Etat, le respect de la loi et des valeurs républicaines, la défense de la sécurité des citoyens donc leur liberté ? La haine sous toutes ses formes, que l’on pourchasse à juste titre, n’est-elle pas avant tout le résultat d’un sentiment de chaos mental, de dérive des comportements, de perte généralisée des repères ? La violence anti-policière, aujourd’hui, en est l’un des pires symptômes et l’ancien président avait raison d’en faire une affaire personnelle.
Maxime TANDONNET
