Un vent de folie souffle sur ce pays

Un vent de folie ou de bêtise devrais-je dire? Mais la folie en un certain sens n’était-elle pas une forme de bêtise portée à son paroxysme? Déconnexion du réel, affaiblissement du bon sens, divagation de l’esprit. La responsabilité des petites fripouilles, en nombre infime, qui paradent déguisées en miliciens dans les quartiers est immense. Ils servent de prétexte, ils ont permis au médias et aux politiques bienpensants de réaliser une incroyable mystification: ce qui était à la base une profonde émotion nationale à la suite du massacre d’un adolescent de 16 ans à Crépol par une bande de tueurs des cités armés de couteaux, est devenu, par un tour de passe-passe dont l’idéologie française est coutumière, une affaire politico-médiatique de « ratonnades » et de menace fasciste sinon nazi… Cette version est largement reprise dans une partie de la presse, des médias, et dans la classe politique. Et circule partout la vidéo d’un journaliste connu, autorité morale prétendue, accusant quasiment Thomas d’avoir provoqué des « jeunes » venus simplement s’amuser. La victime devient le coupable et les coupables présentés les victimes. C’est le monde à l’envers. Qu’une telle imposture soit possible a deux explications: d’une part l’abêtissement global lié au déclin scolaire qui facilite toutes sortes de manipulations en affaiblissant l’esprit critique; d’autre part, l’absence d’une autorité morale, de personnages au-dessus de la mêlée dont la pensée et la parole puissent servir de référence au pays: cela rejoint la question de la médiocrité.

MT

Author: Redaction

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