Un plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme
1er combat : lutter contre la haine sur internet
Face au développement des réseaux sociaux et des plateformes de partage de vidéos, le plan propose des mesures ambitieuses pour modifier les législations européenne et nationale afin d'enrayer la dissémination de la haine sur internet. Au niveau national, des solutions concrètes, conformes au régime juridique applicable aux plateformes numériques seront apportées avec notamment : l’obligation d’une représentation juridique en France, la transparence sur les efforts de modération des plateformes, la simplicité des dispositifs de signalement numérique des contenus illicites et la fermeture des comptes notamment anonymes qui diffusent des contenus illicites.
2ème combat : éduquer contre le racisme et l’antisémitisme
L’École de la République est au cœur du plan avec notamment sa mission d’éduquer les enfants en leur donnant les moyens d’accéder à l’esprit critique. Ainsi, dès l’école élémentaire, les enfants doivent connaître l’histoire et les mécanismes du racisme et de l’antisémitisme ainsi que ceux de résistance à la haine et aux extrémismes, comme le prévoient les programmes, notamment en Éducation morale et civique. L’enseignement supérieur et la recherche sont également mobilisés pour améliorer la connaissance et contrer les phénomènes racistes et antisémites.
3ème combat : protéger les citoyens et accompagner les victimes
Afin d’améliorer la prise en charge des victimes, un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécifiquement formés à la lutte contre la haine victimes sera expérimenté dès septembre 2018. Dès la fin de ce premier semestre, un système de pré-plainte en ligne pour les infractions de nature raciste et antisémite sera opérationnel.
Par ailleurs, des référents racisme et antisémitisme et discrimination seront désignés au sein des directions départementales de la sécurité publique et des groupements de gendarmerie.
4ème combat : investir de nouveaux champs de mobilisation
Territoires, pouvoirs publics, associations, sport, médias et échanges européens sont autant de nouveaux champs qu'il faut investir pour renforcer la lutter contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations. L’implication du mouvement sportif se fera à tous les niveaux (campagnes de communication, formation éducative et citoyenne des sportifs de haut niveau…). Concernant les médias et la communication, la visibilité de la diversité sera étendue.
Afin de lutter contre la propagation des populismes et de la xénophobie en Europe, la coopération internationale et européenne et les échanges de bonnes pratiques seront renforcés.
Associations, établissements scolaires et universitaires, clubs sportifs et les établissements culturels : tous se mobilisent pour faire reculer la haine et l’intolérance. Un répertoire interactif recense plus de 100 actions (ateliers de sensibilisation, expositions, spectacles vivants, activités sportives, ateliers d’initiation à l’usage responsable des technologies numériques, etc.)
A noter : le Musée national de l’histoire de l’immigration s’associe, du 17 au 25 mars, à la mobilisation à travers un Grand Festival associant légendes du rap, stars du stand-up et du street art, YouTubeurs mais aussi personnalités de la danse contemporaine, du cinéma, de la littérature.