Un peuple abandonné

images82J1JT2WCe que j’écris ci-dessous est sans sectarisme, sans préjugé partisan. Le président de la République, en déplacement à St Pierre et Miquelon, pense avant tout à sa réélection et au « combat » politique pour rester à l’Elysée: voir le Figaro en lien.  Je suis d’accord, les autres ce n’est pas mieux, y compris ceux de l’extrême droite ou l’extrême gauche prétendus « anti-système ». Mais avec lui, c’est particulièrement sidérant. Jamais, dans ma vie d’homme, je n’ai connu une approche collective de Noël si morose, si lourde de menaces. Les Français sont dans le malheur et l’inquiétude. Ils sont frappés par un chômage monstrueux, le plus élevé jamais connu dans l’histoire, alors que les autres pays comparables s’en sortent. Ils sont profondément angoissés, à juste titre, par les menaces terroristes et les agressions sanglantes qui viennent d’avoir lieu sur le territoire.  Ils souffrent pour le pauvre jeune homme de 25 ans, pauvre petit gars qui ne demandait qu’à vivre, passer Noël avec ses parents et ses amis, 25 ans, qui pourrait être mon fils, l’un de mes fils, et qui vient de perdre la vie à Nantes, au marché de Noël, tué par une acte de démence ou de terrorisme, quelle différence après tout? Et à quoi pense ce brave Monsieur, qui demande du « sang froid » protégé par ses gardes du corps et ses CRS? A sa réélection, évidemment. Il est dans la logique politicarde française, comme les autres, en pire puisque lui est aux commandes. L’univers peut s’effondrer. Tous ces gens veulent gagner leur place dans les livres d’histoire. Mais il n’en restera rien, je vous en donne ma parole, réélu ou pas, il n’en restera rien, rien que de la poussière, de la cendre et de la poussière, poussière de pitres, cendres de clowns, ridicules et infâmes. Les Français sont abandonnés, à la dérive, seuls, sans leaders, sans guides, sans aucun espoir d’alternance crédible. Le seul qui tienne un tout petit peu la route, aujourd’hui, un tout petit peu, j’ai bien dit, dans le marasme général,  je suis désolé de le dire, c’est le Premier ministre M. Valls, le seul qui trouve des mots et une attitude correcte. Moi, face à une institution qui a été autant ridiculisée, martyrisée, torturée par le ridicule, aujourd’hui, je préfèrerais, sincèrement, l’abolition de la présidence de la République, taillée pour les grands hommes mais bafouée et trahie par une médiocrité et une crétinerie affligeantes.

http://www.lefigaro.fr/politique/2014/12/24/01002-20141224ARTFIG00017-francois-hollande-se-projette-dans-le-match-de-2017.php

Maxime TANDONNET

Author: Redaction