L’image de l’institution présidentielle se dégrade: 30% de taux de confiance (-8) celle de l’Assemblée nationale encore davantage 28% (-10) du Sénat 32% (-7), ou encore du gouvernement 26% (-9).
La confiance dans l’actuel président est en chute libre 29 (-9) tout comme celle envers la première ministre 27% (-9). Et pire, cette enquête a été réalisée en début d’année, avant le cataclysme de la réforme des retraites.
La fracture démocratique bat son plein. A la question « pensez vous que les responsables politiques se préoccupent de ce que pensent les gens comme vous« , 17% répondent oui (-5) et 82% affirment que non (+5). A cet égard, l’opinion française est la plus désespérée en Europe (Allemagne 42%, RU 26%, Italie 22%).
D’ailleurs la démocratie fonctionne bien pour 35% (-7) et pas bien pour 64% (+7). 29% pensent que les responsables politiques sont plutôt honnêtes (-3%) et 69% plutôt corrompus (+4).
Cette enquête est au coeur du malaise français et de la condamnation sans appel par la France profonde de sa classe politique. Tel est le résultat dramatique sinon honteux du spectacle donné par le monde politique: le mépris des gens (dont la crise des retraites offre un aperçu), le grand Guignol quotidien de la part de l’exécutif comme du législatif, le naufrage des uns et des autres dans la mégalomanie narcissique, la banalisation des combinaisons de couloir, des reniements opportunistes et des trahisons.
Mais le plus scandaleux, le plus invraisemblable, c’est qu’ils ne vont en tirer aucune leçon. Ils continueront, droits dans leurs bottes comme une caste déconnectée, autosatisfaite, convaincue de détenir la lumière contre la populace ou la vile multitude dont l’avis n’a aucune importance et qui doit marcher à la baguette.
MT