Dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme européen de protection civile, le secrétariat général de la zone de défense et de sécurité (SGZDS) de Paris organise, du 7 au 18 mars 2016, un exercice simulant la survenance d'une crue majeure en Île-de-France : EU Sequana 2016. L'exercice, qui a mobilisé plusieurs organismes du ministère de l'Environnement est mis en place au profit des institutions publiques et des d'opérateurs privés, notamment les grands gestionnaires de réseaux de l'agglomération parisienne.
L'exercice EU Sequana 2016
Le calendrier général de l'exercice se décompose en trois phases et un jour de repos :
- 7 au 11 mars : phase de montée des eaux
- 12 et 13 mars : exercices sur le terrain
- 14 mars : jour de repos
- 15 au 18 mars : phase de décrue
> En savoir plus sur EU Sequana 2016 sur le site de la préfecture de police
Objectif de l'exercice Sequana :
> rassembler les partenaires et acteurs du territoire francilien autour d'un exercice de gestion de crise d'ampleur européenne pour tester la coordination des acteurs de la gestion de crise, la chaîne de commandement et certains plans.
> faire fonctionner le mécanisme européen de protection civile, notamment par le déploiement de moyens sur le terrain grâce à la collaboration de forces de sécurité civile de pays européens (Italie, Espagne, Belgique et République tchèque).
> focaliser l'attention des populations sur le phénomène de crue.
"Paris sauvé des eaux"
La troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe s'est tenue à Sendai du 14 au 18 mars 2015. A l'issue de négociations difficiles, les États ont adopté le cadre d'action international de Sendaï pour la réduction des risques de catastrophes pour les 15 prochaines années (2015-2030). Le ministère de l'Environnement, en collaboration avec l'OCDE, a organisé dans le cadre de cette conférence un « side-event » intitulé « Paris sauvé des eaux ou la prévention des inondations » destiné à exposer la gestion du risque d'inondation sur l'agglomération parisienne. Cet événement a permis de créer une véritable dynamique entre les différents acteurs franciliens de la gestion des inondations. Cette dynamique s'est concrétisée par une nouvelle présentation sur le pavillon de la France en zone bleue dans le cadre de la COP21. Ces évènements ont permis de promouvoir le savoir faire français en matière de gestion des risques d'inondation à l'international et d'émettre l'idée de constituer un réseau de mégalopoles résilientes.
La gestion des inondations est encadrée au niveau européen par une directive européenne relative à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondation depuis 2007, celle-ci est mise en œuvre au niveau français au travers d'une stratégie nationale de gestion des risques d'inondation (SNGRI) présentée par Ségolène Royal à la presse le 10 juillet 2014. Cette stratégie, qui repose sur les principes de subsidiarité, de solidarité et de priorisation, est décliné sur chaque grand bassin par un plan de gestion des risques d'inondation (PGRI) publié au journal officiel le 22 décembre 2015 puis mis en oeuvre au niveau local sur chacun des 122 territoires à risque important d'inondation (TRI) par des stratégies locales portées par les collectivités territoriales.
Le ministère s'investit activement dans le cadre de revues par les pairs portés par l'Organisation pour le coopération et le développement économique (OCDE) et de jumelages internationaux financés par la Commission européenne. À l'image des précédents études de l'OCDE déjà menées sur les bassins de la Seine et de la Loire, le ministère est pleinement investi dans l'étude actuellement en cours sur le bassin du Rhône dans le cadre d'une approche comparative sur les progrès et défis du renforcement de la gestion des risques avec l'Autriche et la Suisse.
Crédits photo Une : Arnaud Bouissou/MEEM.
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