Selon nos confrères du Parisien, six associations ont demandé vendredi un changement des règles de la carte de presse afin d’autoriser le port du voile sur sa photo d’identité, à la suite d’un litige avec une journaliste musulmane.
« Il faut que la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) se déleste d’un règlement excluant de façon inutile », a plaidé lors d’une conférence de presse Arno Pedram, coprésident de l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (Ajar).
« La carte de presse n’est pas un document d’identité, c’est une carte professionnelle. Libre à nous de la rendre à notre image ou de prétendre encore que le journalisme est restreint à une petite élite monochromatique », a-t-il appuyé, entouré d’autres associations (AJL, Prenons La Une, Femmes Journalistes de sport, Profession : Pigiste, La Chance). « Quelle est la place des journalistes voilées dans notre profession ? », a demandé la jeune femme concernée, Manal Fkihi, qui a rassemblé des témoignages similaires de quatre autres professionnelles.
Manal Fkihi a obtenu en 2021 sa première carte de presse avec une photo où elle était voilée. Puis le règlement de la CCIJP a changé, exigeant le respect des normes relatives aux photos des pièces nationales d’identité.
Rappelons que la carte de presse est affublée de la mention « République Française »…
Le collectif d’associations pointe aussi une autre « discrimination » touchant les journalistes transgenres n’ayant pas effectué leur changement d’état civil et contraints d’inscrire leur « deadname » (ancien nom) sur leur carte de presse.
« La carte n’est alors plus un outil de protection mais un risque » de dévoilement de la transidentité, ce qui peut exposer à des « insultes, agressions et violences », a affirmé Coline Folliot, coprésidente de l’Association des journalistes LGBTQIA + (AJL), citée par Le Parisien.
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