Le 19 octobre 2015, les dirigeants mondiaux du Panel pour la tarification du carbone ont appelé leurs pairs à se joindre à eux et pour mettre un prix aux émissions de carbone pour orienter l'économie mondiale vers un avenir bas carbone, productif et compétitif.
Cet appel, lancé par 73 pays et 11 juridictions sous nationales, intervient à 40 jours du lancement des négociations internationales sur le climat qui se tiendront à Paris avec l'objectif d'aboutir à un accord international pour lutter contre les changements climatiques.
Le Panel pour la tarification du carbone est une initiative lancée sous l'égide de la Banque Mondiale et du FMI en marge du sommet pour le climat des nations unies de septembre 2014.
Il inclut le Président de la République française, la Chancelière allemande, la Présidente chilienne, le Gouverneur de la Californie, le Premier ministre éthiopien, et d'autres grands décideurs internationaux.
A cette occasion, le Président de la République a indiqué que « si nous voulons vraiment envoyer des signaux pour permettre aux entreprises de prendre des décisions économiques optimales, qui pourraient être des conditions écologiques optimales, alors, la question de la tarification du carbone se pose inévitablement comme le signal le plus tangible qui soit à envoyer à tous les acteurs de l'économie. Je suis conscient des craintes crées par cette notion de prix du carbone, en particulier parmi les industries intensives en carbone, qui sont, à juste titre, inquiètes pour leur compétitivité. Nous devons donc agir avec détermination. Des pays, même des grands pays comme la Chine, ont déjà un prix du carbone. L'Europe a déjà un marché carbone ».
La Chancelière allemande a souligné que « les technologies bas carbone sont un élément dans la lutte contre le changement climatique. Avec un prix du carbone et un marché global du carbone, nous promouvons les investissements dans ses technologies respectueuses du climat. De nombreux gouvernements ont déjà mis un prix sur le carbone comme élément de leur stratégie de lutte contre le changement climatique. Nous devons faire progresser nos efforts dans cette voie de façon à pouvoir atteindre notre objectif de limiter le réchauffement climatique à maximum 2 degrés. »
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