En mars, le trafic de passagers continue à progresser : le nombre de voyageurs aériens a été supérieur de 1,7% à celui observé pour la même période en 2014 mais avec des évolutions contrastées.
En mars, le trafic de passagers continue à progresser : le nombre de voyageurs aériens a été supérieur de 1,7% à celui observé pour la même période en 2014. Les évolutions sont contrastées selon les marchés avec une baisse sur le trafic intérieur, notamment vers l'outremer, et une hausse du trafic international qui connait lui-même des évolutions très diverses selon les zones. Mars clôt un bon premier trimestre (+2,9%) au cours duquel le cap des trente millions de voyageurs a été franchi.
En mars, le trafic national est demeuré relativement stable (-0,4%). Le fait du mois est le très net fléchissement des liaisons entre la Métropole et l'Outre-Mer (-6,3%), seul segment orienté à la baisse sur le trimestre (-2,0%) avec une tendance particulièrement marquée sur la desserte Paris/Fort-de-France (-6,5%). En Métropole, Les lignes radiales restent les plus dynamiques (+1,3% en mars et +1,1% sur le trimestre) alors que les transversales évoluent de manière plus erratique (respectivement -1,1% et 0,0%).
Globalement favorablement orienté (+2,3%), le trafic international a connu des évolutions très contrastées selon les zones géographiques : si l'Union européenne (+5,0%) et l'Asie-Pacifique (+8,1%) connaissent une croissance particulièrement robuste en revanche le marché africain affiche un recul très sévère (-7,2%) affectant notamment lourdement la première destination continentale (Maroc -14,0%) et auquel seule l'Algérie échappe (+2,7%). Le marché américain propose également des dynamiques très divergentes entre l'Atlantique Nord (+2,4%) et l'Amérique latine (-3,8% et même -10,4% pour le Brésil). Sur le trimestre, les marchés indiens (+25,5%) chinois (+11,3%) et espagnol (+10,1%) confirment leur très bonne santé avec des taux de croissance à deux chiffres. À l'opposé, la perte d'attractivité notée sur le Maroc (-9,7%), la Russie (-21,5%) et le Sénégal (-22,0%) semble plutôt s'intensifier.
En termes de pavillon, la hausse du trafic ne profite pas aux acteurs hexagonaux (0,0%). Le différentiel de croissance en défaveur des transporteurs nationaux demeure stable à 3,2 points en mesure pax. En cumul annuel, le pavillon français maintient ses positions sur le trafic intérieur (part de marché en très légère érosion en pax comme en PKT) mais cède une nouvelle fois du terrain à l'international : -0,5 points en pax, -1,2 en PKT. Symboliquement, la part de marché du pavillon tricolore à l'international mesurée en PKT passe sous le seuil des 50% au terme du premier trimestre.
La fréquentation des aéroports français a évolué de façon remarquablement différenciée en particulier en région. À Paris, CDG et Orly progressent à l'unisson (+1,3%) ; en région, Nice (+4,4%), Bordeaux (+8,7%), Bâle-Mulhouse (+13,8%) et Beauvais (+17,3%) animent le marché alors que Lyon (-2,3%), Toulouse (-3,0%) et fait nouveau ce mois-ci, Nantes (-4,5%) marquent le pas.
En mars, les indicateurs relatifs au retard du transport commercial se sont dégradés pour le troisième mois consécutif : la proportion des vols retardés de plus de 15 minutes au départ a progressé de 1,9 point pour atteindre 16,8% ; la durée du retard moyen a augmenté de manière modérée (+ 54 secondes).
Le nombre de mouvements d'appareils contrôlés en France métropolitaine continue à croître significativement (+2,2%) sous l'impulsion du net essor des survols (+5,4%). Le nombre de vols à l'international et avec l'Outre-Mer progresse également (+0,7%) ; la diminution du marché domestique métropolitain se confirme (-2,4%) mais à un rythme moins soutenu que les derniers mois.
Tous les numéros de la publication sont disponibles sur TendanCiel : l'indicateur mensuel du trafic aérien
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