Tour de France 7e étape – Albi : Daryl Impey garde le maillot jaune

2013-07-05 Albi 85 Daryl Impey copyright ASO P. PerrevÀ l’arrivée de la septième étape à Albi (81), Shayne Bannan, le manager d’Orica-GreenEdge, arborait un large sourire. «Quelle merveilleuse semaine nous avons vécue !», s’est-il exclamé alors que les événements ont tourné en faveur de ses hommes au-delà même de ses ambitions.

À la victoire d’étape de Simon Gerrans, s’est ajouté le contre-la-montre par équipes puis les quatre jours en jaune à double titre : individuellement avec Gerrans et Daryl Impey qui se sont passé le maillot et collectivement.

«Les dossards jaunes du classement par équipes, on les apprécie également, ils expriment un symbole fort de la réussite du groupe», a ajouté le manager australien. Dès lors que toutes les équipes, à l’exception de Vacansoleil-DCM et Lotto-Belisol, comptaient au moins trois hommes dans le premier peloton fort de 99 coureurs, Orica-GreenEdge a conservé son avance de huit secondes sur Sky Procycling et dix-neuf sur Team Saxo-Tinkoff au terme d’une étape remportée par Omega Pharma-Quick Step du fait du tir groupé de Michal Kwiatkowski (4e), Sylvain Chavanel (10e) et Peter Velits (32e).

L’Australie a attendu trente ans après la prise de pouvoir (éphémère) de Phil Anderson dans le Tour de France en plein règne de Bernard Hinault avant d’avoir une équipe «nationale» sur la Grande Boucle. Les coureurs des antipodes se sont forgés, dans les années 90 et 2000, une réputation de pionniers mais aussi de mercenaires car ils n’avaient d’autre alternative que de frapper à la porte des équipes européennes et américaines pour disputer le Tour de France.

Entre Phil Anderson et Cadel Evans, premier vainqueur du Tour (2011) venu de l’hémisphère sud, Stuart O’Grady, Bradley McGee et Robbie McEwen ont porté le Maillot Jaune et le Tour de France a connu un véritable boom en Australie, où médias et sponsors se bousculent auprès des cyclistes, mais ce qui semblait un serpent de mer est devenu une réalité : la création de la première équipe australienne de premier plan. Dénommée GreenEdge (le coin vert, pour son message écolo et l’une des couleurs nationales, l’autre étant l’or), elle a bénéficié du financement de l’homme d’affaires Gerry Ryan, fabricant de caravanes et entrepreneur de spectacles (entre autres), qui parrainait courses et coureurs en Australie depuis vingt ans. Très vite, un sponsor est accouru : Orica, société de l’industrie minière.

Son premier Tour de France n’a pas été couronné de succès. Bâtie autour de son sprinteur, Matt Goss, cinq fois dans le tiercé (2e à Saint-Quentin et Brive-la-Gaillarde, 3e à Tournai, Metz et Paris), l’équipe managée par Shayne Bannan a vu ses espoirs de remporter le maillot vert (sa couleur…) ruinés par la domination de Peter Sagan. Pour sa deuxième participation, elle reste dans le même registre car elle n’a pas encore de leader pour le classement général.

Author: Redaction