Témoignage de voyageur (sur le passe sanitaire et l’absurdistan français)

Ceci est un témoignage vécu dont je garantis sur mon honneur l’authenticité. Jeudi 30 septembre. Vol de 9H30 Paris-Valence, Vueling VY 8153. Les autorités espagnoles multiplient à juste titre – avant le passage de la frontière – les contrôles du passe sanitaire (qu’il a fallu saisir au préalable sur une application espagnole pour garantir son authenticité): au dépôt des bagages puis à l’embarquement. A l’arrivée à l’aéroport de Valence, troisième contrôle méticuleux avant d’entrer sur le territoire espagnol. C’est absolument normal, rien à dire: qu’un pays se protège en prenant des garanties limitant le risque d’importer une source de contamination avant l’entrée sur son territoire. A l’intérieur de l’Espagne, en revanche, l’obsession hypocondriaque du passe sanitaire disparaît de la vie quotidienne. Le soir à partir de 19H les places et les rues se couvrent de monde sur les terrasses dans le respect absolu de la liberté et de la dignité des personnes (preuve jointe!). Après un grand bain de liberté, de soleil et de bon sens, retour en France trois jours plus tard. Dimanche 2 octobre 6H45, Vueling 8152, trajet Valence-Paris Orly: de l’embarquement à la sortie de l’aéroport d’Orly, dans le sens Espagne-France, je le promets sur mon honneur, pas un seul contrôle sanitaire. Pas un. L’enjeu sanitaire n’existe plus: l’entrée sur le territoire français: tout le monde s’en fout. La protection du pays contre le risque d’importer l’épidémie d’Espagne est inexistante. La réciprocité avec l’Espagne: aux abonnés absents! Cependant, le passe sanitaire se retrouve évidemment en interne dans les harcèlements aussi bureaucratiques qu’inutiles des usagers des terrasses de restaurants et de cafés. Pourquoi cette différence? Contrôler les terrasses des cafés et des restaurants ne sert évidemment et absolument à rien sur le plan sanitaire (en extérieur) mais est probablement censé impressionner le grand troupeau hypocondriaque alors que la maîtrise indispensable de la situation sanitaire au passage de la frontière en aéroport est moins visible, moins payante sur le plan de l’enfumage politicien. Sans doute aussi que les dirigeants espagnols sont plus responsables et plus concernés par le bien public que les nôtres qui vivent dans la seule obsession de se maintenir 5 ans de plus à n’importe quel prix, et même le prix du pire.

MT

Author: Redaction