« Taisez-vous, Monsieur Sarko! »

648x415_attentat-frappe-usine-air-productsDans son grand effondrement, le parti socialiste au sens large ne supporte plus la moindre critique. Après l’acte abominable d’un fanatique dans l’Isère qui a décapité un homme en se revendiquant de l’Etat islamique, M. Sarkozy, qui est le président officiel du principal parti de l’opposition, a soulevé de légitimes questions dans les termes les plus modérés et les plus prudents qui soient et réclamé une vigilance accrue. Mais le parti au pouvoir, par la voix de l’un de ses principaux leaders, le président de l’Assemblée nationale, lui dénie le droit de formuler la moindre critique en vertu du consensus national contre le terrorisme. Un chroniqueur de premier plan en vient même à exiger le silence du leader de l’opposition: « Taisez-vous, M. Sarkozy! » Pourtant le parti socialiste avec ses alliés médiatiques s’était montré d’une violence extrême en 2012 lors de l’affaire Mehra, accusant le président de la République de l’époque de la responsabilité personnelle du drame. Même hargne, même cynisme, même mauvaise foi. Aujourd’hui, ils n’ont plus qu’une idée en tête, à n’importe quel prix, celui du pluralisme, de la liberté d’expression, de la démocratie, et même de leur honneur: garder le pouvoir – ou plutôt ses privilèges – comme ils l’ont pris, par tous les moyens possibles et imaginables.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction