Six ans déjà

L’attentat du Bataclan (et sur les terrasses parisiennes) qui a fauché 131 vies est encore tout proche de nous. Peut-être était-ce la pire tragédie de l’histoire de France depuis la fin de deuxième guerre mondiale. La France était attaquée sur son sol par les terroristes islamistes et victime d’un abominable massacre. Les sociétés comme les individus ont une forte capacité d’amnésie devant l’horreur. Finalement, le bain de sang a été enseveli dans une sorte de demi-oubli et le malheur des parents ou des amis des victimes plus ou moins passé sous silence. Peut-être faudra-t-il des années encore pour mesurer l’ampleur du traumatisme et les séquelles sur la conscience collective des Français en termes de confiance en leurs dirigeants et en l’avenir. L’hystérie politico-médiatique quotidienne est aussi une manière de noyer l’indicible, de saouler le pays dans le tourbillon du néant. Une question devrait se poser aujourd’hui: que sait-on vraiment de ce qui s’est passé? Comment un telle déferlante de barbarie sanguinaire a-t-elle pu se produire en plein Paris du XXIème siècle? La chaîne des responsabilités de long terme et immédiates a-t-elle jamais été mise à jour? Et quelles conséquences en a -t-on tiré? A-t-on jamais osé regarder en face l’enchaînement des faits qui ont conduit au drame? Qu’est-ce qui a changé concrètement, depuis dans le mode de gouvernement et d’administration du pays? Qu’a-t-on fait concrètement pour éviter qu’une telle tragédie puisse un jour se reproduire? Ce ne sont que des questions, mais tout cela, les Français ont le droit de le savoir.

MT

Author: Redaction